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Acné

Publié le 01 fév 2009Lecture 2 min

Des fruits et des légumes avec le traitement de l’acné ?

Dr Marie-line Barbet
Après des décennies passées à dire aux mères inquiètes, « non, madame, l’acné de votre enfant n’est pas dû à sa mauvaise alimentation », les dermatologistes deviennent au fil des ans de moins en moins catégoriques à ce sujet. Surfant sur la vague de la santé par les fruits et légumes, un de nos confères a même réalisé une petite étude pour s’enquérir de l’influence éventuelle de la consommation de ces aliments sur l’évolution de l’acné.
Depuis septembre 2007, tous les patients de 10 à 54 ans vus en consultation ont donc été invités à remplir un questionnaire sur leur alimentation (nombre de repas et de grignotages par jour, type de boissons et d’aliments). L’analyse de 50 de ces questionnaires (27 sujets masculins de 10 à 31 ans souffrant d’acné et 23 sujets masculins de 12 à 41 ans en étant indemnes) montre que la consommation moyenne quotidienne de fruits et légumes des patients acnéiques est plus basse que celle des autres personnes interrogées : 1,9 unités contre 3,4. Autre différence : une majorité des sujets atteints d’acné (22 sur 27) mangeaient fréquemment de la pâte à tartiner au chocolat et aux noisettes à différents moments de la journée et prenaient souvent une collation à base de chocolat, biscuits, bonbons, et soda en dehors des principaux repas alors que seulement 6 des autres participants étaient dans ce cas. A l’évidence, les sujets indemnes d’acné avaient une alimentation plus équilibrée que ceux qui en souffraient. Mais il faut bien constater qu’aucun d’entre eux ne suivaient les recommandations officielles des cinq fruits et légumes par jour (la consommation moyenne pour les 50 participants était en effet de 2,68 par jour). L’ensemble de ces observations semblent à nouveau suggérer un rôle de l’alimentation et peut-être de la consommation trop faible de fruits et légumes (ici 5 patients n’en mangeaient aucun et 13 ne mangeaient jamais de fruit) sur l’évolution de l’acné, une hypothèse étayée selon l’auteur par l’amélioration constatée en cas de supplémentation vitaminique pour les patients acnéiques dont les apports en fruits et légumes étaient trop faibles.

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