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Plaies et cicatrisation

Publié le 10 mar 2009Lecture 2 min

Si vous êtes nul en cicatrisation…

Dr Marie-Line Barbet
Quel meilleur endroit qu’un congrès sur les plaies et la cicatrisation pour rappeler ce que tout le monde devrait savoir, c'est-à-dire les principales étapes de la cicatrisation ? Au cours d’un atelier sobrement intitulé « la cicatrisation pour les nuls », JF Cuny et F Truchetet ont développé les différentes phases d’un processus fondamental dont la complexité laisse présager qu’il faut certainement, pour l’appréhender, un niveau un peu au dessus de zéro…
Dès qu’il y a brèche cutanée les plaquettes, qui sont activées, entrent en jeu pour former le clou hémostatique et libérer des cytokines attirant leucocytes et macrophages dont le rôle va être de déterger la plaie. C’est la phase inflammatoire de détersion à laquelle succède une phase de granulation d’une durée de 10 à 15 jours, où des néovaisseaux se forment, des fibroblastes prolifèrent et synthétisent le collagène et le tissu élastique manquants. La phase suivante, d’épithélialisation se poursuit pendant près de deux ans, phase de remodelage qui va aboutir à la cicatrice finale dans tous les cas moins résistante et moins solide que la peau normale. Avec l’âge, la cicatrisation se fait de plus en plus lentement mais, paradoxalement, les résultats esthétiques sont souvent meilleurs chez le sujet âgé que chez le sujet jeune. La qualité de la cicatrisation est menacée par divers facteurs : carences protéiques et vitaminiques, tabagisme, stress, carences en estrogènes qui peuvent influer négativement sur les conséquences cicatricielles non seulement des plaies accidentelles mais aussi de plaies chirurgicales en particulier en dermatologie et en chirurgie réparatrice. Les anomalies de cicatrisation sont diverses : chéloïdes, cicatrices rétractiles, absence de fermetures. L Téot rappelle l’importance de l’observation clinique pour dépister précocement des troubles de la cicatrisation tels que rougeur, prurit, gêne fonctionnelle qui doivent faire craindre notamment une évolution vers une cicatrice hypertrophique. L’hydratation quotidienne de la plaie (empêchant l’hyperkératose) et l’application de silicone en plaque, gel ou spray, ainsi que la compression (dans les brûlures en particulier) ont fait la preuve de leur efficacité pour prévenir ces cicatrisations hypertrophiques.

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