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Plaies et cicatrisation

Publié le 09 mar 2010Lecture 2 min

Regardez autour de la plaie !

Dr Marie-Line Barbet
Qui prend en charge une plaie chronique -ulcère de jambe ou plaie du pied diabétique- se concentre d’abord sur l’état de son lit, sa largeur et sa profondeur. Mais dans l’estimation des chances de guérison, il doit aussi prendre en compte un élément essentiel : la qualité de la peau périlésionnelle. Car de celle-ci dépend largement le bon déroulement du processus de cicatrisation (développement du tissu de granulation et épithélialisation), d’une part et d’autre part, les modifications dont elle est le siège sont souvent le témoin de complications au niveau de la plaie ou de ses traitements.
La fragilité de la peau périlésionnelle fine et sèche chez le diabétique et/ou le patient vasculaire et neurologique est ainsi susceptible de ralentir la cicatrisation mais aussi de pâtir lors des soins : retrait de pansements ou dispositif à pression négative par exemple. Elle justifie l’utilisation d’émollients pour lutter contre la déshydratation et restaurer le film hydrolipidique. Une hyperkératose, fréquente autour des plaies des pieds du diabétique par exemple, peut également faire obstacle à la cicatrisation et favoriser la macération et la surinfection : il importe de l’enlever régulièrement. L’existence d’une dermite ou d’un eczéma perilésionnels peut résulter de l’application de topiques allergisants (antibiotiques, antiseptiques) : ces manifestations réclament le recours à une corticothérapie locale. Enfin, l’apparition de traînées de lymphangite, d’un érythème avec œdème doit faire craindre une complication infectieuse. De manière constante, l’hygiène doit être rigoureuse : lavage de la peau autour de la zone lésionnelle à l’eau et au savon neutre (et de la plaie au sérum physiologique), séchage soigneux, examen des espaces interorteils et des ongles à la recherche de mycoses. Le maintien des pansements à l’aide de bandes est en général préféré aux adhésifs directement collés sur la peau. Il faut se méfier de tout système pouvant générer gêne (compression en cas d’œdème par exemple), douleur ou traumatisme à plus forte raison chez le diabétique où la neuropathie, fréquente, émousse ces sensations.

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