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Cas cliniques

Publié le 07 juin 2011Lecture 2 min

Leishmaniose cutanée de forme sporotrichoïde. A propos d'un cas

N. ZIZI, K. SENOUCI, B. HASSAM, Service de dermatologie, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc

Histoire clinique

Un homme, âgé de 25 ans, a consulté en octobre 2008 pour des lésions ulcéro-croûteuses, siégeant sur le membre inférieur gauche et évoluant depuis 2 mois (figures 1 et 2). Il n’avait pas d’antécédent pathologique. L’examen dermatologique a mis en évidence des lésions ulcéro-croûteuses du membre inférieur gauche étagées, suivant un trajet lymphatique. Les aires ganglionnaires étaient libres et il n’y avait pas d’atteinte muqueuse. Le reste de l’examen clinique était sans particularité. Le diagnostic de leishmaniose cutanée (LC) a été confirmé par le frottis dermique montrant des formes micromastigotes de leishmanies intra- et extra-histiocytaires.

  Hypothèses diagnostiques En dehors de la forme ulcéro-croûteuse classique de LC (Bouton d’Orient), d’autres formes cliniques atypiques pouvant égarer le diagnostic initialement sont de plus en plus décrites. Il s’agit de formes nodulaires, verruqueuses, lupoïdes, érysipéloïdes, zostériformes (1-3)… La forme sporotrichoïde est une présentation clinique rare de LC. Le délai d’apparition des nodules par rapport aux lésions initiales est variable, pouvant atteindre un mois (4). Ce délai était de 2 mois chez notre patient.   Commentaire La leishmaniose cutanée (LC) est caractérisée par un grand polymorphisme clinique et une évolution en règle générale favorable spontanément ou sous traitement (5). Figure. Détail. La forme sporotrichoïde de la LC est une forme rare, caractérisée par l’association aux lésions primitives d’inoculation de nodules dermo-hypodermiques secondaires, mesurant entre 0,5 et 1 cm de diamètre, étagés linéairement (6-11). Elle est classiquement considérée comme une forme de dissémination lymphatique régionale de la leishmaniose (1-3). Cette variété est bien décrite dans la LC du Nouveau Monde, notamment à L. braziliensis, où elle pourrait être associée à une évolution prolongée et une résistance au traitement (12). Certains auteurs soupçonnent la responsabilité des gestes réalisés sur les lésions initiales (prélèvement biopsique ou parasitologique, cryothérapie ou injections intralésionnelles) dans l’apparition de cette dissémination sporotrichoïde (8,13,14). Chez notre patient, les nodules sporotrichoïdes étaient apparus spontanément.   Évolution sous traitement Une amélioration nette a été obtenue avec désinfiltration des lésions un mois après un traitement par Glucantime® en infiltration intralésionnelle unique. L’évolution de la LC sporotrichoïde, souvent décrite comme lente, avec persistance des nodules plusieurs mois après la disparition des lésions initiales(12), n’a pas été observée chez notre malade puisque les lésions ont régressé 15 jours après traitement.  

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