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Actualité

Publié le 01 juil 2021Lecture 3 min

Psoriasis : le bimekizumab agit vite et longtemps

Michèle DEKER, Paris
Psoriasis : le bimekizumab agit vite et longtemps

Les dernières données du programme de développement du bimekizumab dans le psoriasis modéré à sévère ont été présentées au congrès de l’American Academy of Dermatology. Le bimekizumab est un anticorps monoclonal dirigé contre l’IL-17A et l’IL-17F, deux cytokines directement impliquées dans le processus inflammatoire du psoriasis.

L'inhibition de l’IL-17F en complément de l’IL-17A permet d’atteindre un niveau de suppression de l’activité inflammatoire plus élevé, donc de meilleurs résultats cliniques, et de répondre aux attentes des patients : le blanchiment des lésions cutanées, une réponse thérapeutique soutenue et rapide, ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie. Le bimekizumab a fait l’objet d’un vaste programme de développement à travers trois études multicentriques en double insu de 16 semaines contre placebo et comparateur actif : BE VIVID (vs placebo et ustekinumab), BE READY (vs placebo), BE SURE (vs adalimumab). L’analyse des données poolées de ces trois études montre que la majorité des patients sont atteints de très hauts niveaux de PASI : 87,5 % PASI 90 et 62,7 % PASI 100, ce qui creuse la différence avec les autres biologiques (environ moins de 50 % et < 30 % respectivement pour les comparateurs actifs). De plus, la réponse au traitement est très rapide : 76,4 % des patients atteignent un PASI 75 à la 4e semaine de traitement, et la qualité de vie est très nettement améliorée (DLQI 0/1 69 % à S14). Le bimekizumab apparaît aujourd’hui comme le traitement biologique donnant les résultats les plus rapides. Le maintien de la réponse au traitement a été évalué chez les patients répondeurs à S16 en suivant les patients jusqu’à un an ; dans l’une des études, le bimekizumab était administré toutes les 8 semaines, au lieu de 4 semaines. Sur un total de 989 patients suivis, qui tous avaient atteint un PASI 90 à S16, 90,3 % conservent un PASI 90 à S52 ; les résultats en termes d’IGA sont équivalents. En termes de PASI 100, 62,7 % des patients étaient répondeurs à S16, et ce taux a augmenté à 88,5 % et à 83,1 % chez les patients recevant le bimekizumab toutes les 8 semaines et toutes les 4 semaines respectivement. Le surpoids ne semble pas impacter la réponse PASI 90, au contraire ; le nombre de traitements biologiques reçus avant l’introduction du bimekizumab ne modifie pas la réponse à ce dernier. L’ensemble des résultats présentés plaide en faveur du bimekizumab chez un large éventail de patients souffrant de psoriasis. La dernière étude, BE RADIANT(1), a comparé les résultats du bimekizumab 320 mg toutes les 4 semaines (n = 373) et du secukinumab 300 mg toutes les 4 semaines (n = 370) durant 16 semaines sur le PASI 100 à S16 comme critère primaire ; le traitement a été poursuivi ensuite jusqu’à 48 semaines, le bimekizumab étant administré soit toutes les 4 semaines (n = 147), soit toutes les 8 semaines (n = 215), et le secukinumab comme précédemment. Les critères d’évaluation secondaires étaient le PASI 75 à S4 et le PASI 100 à S48. La population de l’étude correspondait bien aux critères de traitement par un biologique en raison de la sévérité de l’atteinte. À S16 et S48, 61,7 % et 67 % des patients traités par bimekizumab vs 48,9 % et 46,2 % ont atteint un PASI 100 en intention de traiter, soit une différence de plus de 10 % entre les deux groupes aux deux temps d’évaluation. Les deux schémas thérapeutiques en traitement d’entretien (toutes les 4 ou 8 semaines) ont donné des résultats approchants : 73,5 % et 66 % respectivement. Le bimekizumab est également supérieur sur les critères PASI 75 et PASI 90 à S4. L’étude confirme la rapidité inégalée de la réponse au traitement, puisque les trois quarts des patients ont déjà un PASI 75 et le tiers d’entre eux un PASI 90 après une seule injection de bimekizumab. Tous les traitements biologiques sont bien tolérés. La seule différence entre les deux biologiques concerne la candidose orale, plus fréquemment observée avec le bimekizumab, effet indésirable attendu dans la mesure où l’IL-17 joue un rôle dans la défense contre les Candida. En revanche, il n’est pas observé de surcroît d’autres infections candidosiques, et plus de 90 % de ces infections sont d’intensité légère à modérée. Dans l’ensemble du programme d’études du bimekizumab, la candidose a motivé moins de 1 % d’arrêt de traitement. Be RADIANT, première étude de phase 3 à avoir comparé en face-face un anti-IL17A/IL-17F à un anti-IL-17A montre clairement la supériorité du bimekizumab en termes de blanchiment des lésions psoriasiques ; la réponse au traitement est rapide et les résultats maintenus dans le temps.

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