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Congrès

Publié le 24 nov 2020Lecture 3 min

Psoriasis : une réponse clinique rapide et durable sous bimekizumab

C. FABER

Présentés pour la première fois en congrès lors d’une session « late-breaking », les résultats des deux études de phase 3 BE VIVID et BE READY démontrent la supériorité du bimekizumab sur le placebo et sur l’ustékinumab dans le traitement du psoriasis en plaques, modéré à sévère.

Le psoriasis est une pathologie stigmatisante dans laquelle il reste des besoins non couverts, comme l’atteste une enquête internationale menée auprès de 8 338 patients(1). Plus de la moitié des patients (57 %) n’obtiennent pas de blanchiment ou de quasiblanchiment des lésions avec leur traitement et 56 % d’entre eux ne pensent pas qu’il s’agit d’un objectif thérapeutique réaliste. Grâce à l’amélioration des connaissances sur la physiopathologie du psoriasis, de nouvelles cibles thérapeutiques ont été identifiées dont les interleukines 17. Le bimekizumab est un anticorps monoclonal humanisé dirigé sélectivement à la fois contre l’IL-17A et l’IL-17F ce qui lui confère un effet antiinflammatoire plus large qu’avec l’inhibition de l’IL-17A seule(2,3). Étude BE VIVID Dans l’étude BE VIVID, de 52 semaines, 567 patients ont été randomisés en trois groupes (4: 1: 2) : bimekizumab 320 mg toutes les 4 semaines (n = 321), placebo (n = 83) et ustékinumab (n = 163) 45/90 mg toutes les 12 semaines. Elle met en évidence une différence significative en faveur de l’anti-IL-17 A/IL-17F sur les deux co-critères de jugement principaux que sont l’amélioration de 90 % du PASI (Psoriasis Area and Severity Index - PASI 90) et la réponse IGA (Investigator’s Global Assessment) 0/1 à la semaine 16 (S16). Dans le groupe bimekizumab, respectivement 85 % et 84,1 % des patients ont atteint ces deux critères versus 49,7 % et 53,4 % dans le groupe ustékinumab et 4,8 % sous placebo. La réponse clinique avec le bimekizumab est rapide : après une dose (semaine 4), 76,9 % des patients avaient déjà atteint un PASI 75 versus 15,3 % avec le comparateur actif et 2,4 % avec le placebo. À noter également qu’un PASI 100 a été obtenu à S16 chez 58,6 % des patients sous bimekizumab. Enfin, les résultats à S52 démontrent aussi la supériorité de ce traitement biologique sur les comparateurs en termes de durabilité des réponses PASI 90 (81,6 % des patients vs 55,8 % sous ustékinumab), d’IGA 0/1 (77,9 % vs 60,7 %) et de PASI 100 (64,2 % vs 38 %). Étude BE READY L’étude BE READY a été menée pendant 56 semaines sur 435 patients initialement randomisés en deux groupes (4:1) bimekizumab (n = 359) et placebo (n = 86). Après une période de traitement de 16 semaines, les patients qui avaient atteint au moins une réponse PASI 90 à S16 (n = 321) ont à nouveau été randomisés en trois bras (1:1:1) : bimekizumab en continu à raison de 320 mg toutes les 4 ou 8 semaines et retrait du traitement (mise sous placebo). Cette étude confirme à la fois l’efficacité du bimekizumab ainsi que la rapidité, l’importance et la durabilité de la réponse clinique. À S16, plus de 90 % des patients avaient un PASI 90 ou un IGA 0/1 (90,8 % et 92,6 % vs 1,2 % dans le groupe placebo). À S4, un PASI 75 a été obtenu chez 75,9 % des patients versus 18,9 % et un PASI 100 dans 68,2 % des cas. À S56, respectivement 86,8 % et 91 % des patients traités toutes les 4 et 8 semaines avaient conservé une réponse PASI 90 versus 16,2 % de ceux qui avaient arrêté le traitement. Le profil de tolérance du bimekizumab est cohérent avec les données connues. Les effets indésirables (EI) étaient majoritairement d’intensité légère à modérée et ont entraîné peu d’arrêts du traitement. Dans l’étude BE VIVID, des EI graves en lien avec le traitement ont été observés dans 6,1 % des cas sous bimekizumab versus 7,6 % sous ustékinumab. Dans l’étude BE READY, l’incidence des EI graves était de 4,7 % et 3 % avec les deux schémas posologiques (toutes les 4 ou 8 semaines) versus 3,8 % sous placebo. Enfin, selon les études, entre 94,7 % et 100 % des patients n’ont pas interrompu leur traitement. En résumé, les études BE VIVID et BE READY confirment le potentiel et la bonne tolérance du bimekizumab dans le traitement du psoriasis en plaques, modéré à sévère.

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