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Congrès

Publié le 24 nov 2020Lecture 4 min

Actualités sur l’ixekizumab dans le psoriasis

C. FABER, Paris

Les auteurs de plusieurs présentations affichées ont rapporté des données récentes sur l’ixekizumab*, un inhibiteur spécifique de l’IL-17A, dans le traitement du psoriasis modéré à sévère.

Le ressenti des patients dans l'étude IXORA-R Menée chez 1 027 patients, cette étude multicentrique de phase IV a comparé en face-àface l’ixekizumab et le guselkumab, un anti-IL-23p19. Les résultats d’efficacité ont démontré la supériorité de l’anti-IL-17A à 12 semaines (poster de Blauvelt A et coll. Maui Derm NP+PA Fall 2019). Ce congrès a été l’occasion de présenter le point de vue des patients sur les résultats recueillis au même terme (Blauvelt A et coll. P14152). Les patients traités par ixekizumab étaient significativement plus nombreux à rapporter une amélioration du prurit, dès la semaine 1, objectivée par le taux de réponse sur le NRS (Numeric Rating Scale  > ou = 4 points) et de la sévérité de la maladie évaluée par le PatGA (Patient’s Global Assessment of Disease Severity). À partir de la semaine 4, il existait déjà une différence significative en faveur de l’ixekizumab en termes de qualité de vie (DLQI [Dermatology Life Quality Index] 0/1) et de disparition du prurit (NRS 0) et de la douleur (EVA [Échelle Visuelle Analogique] 0). Quelle vitesse d'amélioration dans le psoriasis génital ? Après une période de traitement en aveugle de 12 se maines, l’étude IXORA-Q dans le psoriasis génital modéré à sévère s’est poursuivie en ouvert jusqu’à 52 semaines. Les analyses posthoc des données des patients inclus dans sa partie ouverte ont permis d’évaluer le délai d’apparition de l’amélioration clinique sous ixekizumab versus placebo (Merola JF et coll. P14157). Pour le score sPGA-G (static Physician’s Global Assessment of Genitalia) 0/1 et le sPGA-G 0, il est en moyenne de 26 jours (16- 35 jours) et 59 jours (56-86). Il faut aussi comp ter une moyenne de 59 jours (34-115) pour constater une réduction de > ou = 4 points du prurit génital et 50 jours (34-75) pour obtenir un score de prurit génital de 0. La vie sexuelle s’améliore plus rapidement, en 22 jours en moyenne (10-28). L’amélioration la plus lente concerne la qualité de vie, la première réponse DLQI 0/1 apparaissant dans un délai moyen de 88 jours (81-167). Dans les formes particulières de psoriasis pédiatrique Avec l’étude randomisée contrôlée contre placebo IXORAPEDS, on dispose de preuves d’une efficacité de l’ixekizumab chez les patients âgés de 6 ans à moins de 18 ans (n = 171) présentant un psoriasis des ongles, du cuir chevelu et de la région palmoplantaire (Paller A et coll. P14161). Le schéma posologique utilisé était adapté au poids : 160 mg à la semaine 0, puis 80 mg toutes les 4 semaines pour les enfants de plus de 50 kg, respectivement 80 mg et 40 mg pour les 25-50 kg et 40 mg et 20 mg au-dessous de 25 kg, jusqu’à la semaine 12. L’ixekizumab s’est révélé significativement supérieur au placebo en termes de blanchiment des lésions du cuir chevelu et d’amélioration de la sévérité de la maladie. À S12, le taux de réponse PSSI (Psoriasis Scalp Severity Index) 0 était de 69 % versus 16 % et un PatGA (Patient’s Global Assessment of disease activity) 0/1 avait été atteint par 79 % des patients versus 16 %. Pour ces deux critères, la réponse apparaît rapidement, dès la semaine 4. Les taux de réponse complète étaient aussi plus importants dans les psoriasis unguéal et palmoplantaire : 18 % versus 0 % sous placebo pour le NAPSI (Nail Psoriasis Severity Index) 0 et 47 % versus 11 % pour le PPASI (Palmoplantar Psoriasis Area and Severity Index) 100. Efficacité à long terme dans la vie réelle Une équipe américano-canadienne a analysé les dossiers de 153 patients adultes qui avaient débuté un traitement par ixekizumab entre le 22 mars 2016 et le 28 février 2018 (Léonardi C et coll. P14216). Ils avaient un âge moyen de 47,7 ans et une maladie diagnostiquée en moyenne depuis 14,8 ans. L’objectif de cette étude rétrospective observationnelle était d’évaluer la sévérité de leur psoriasis et leur qualité de vie à 1 mois puis tous les 3 mois pendant deux ans. Un mois après  l’initiation du traitement, 59,3 % des 135 patients pour lesquels les données étaient disponibles avaient atteint un sPGA (Static Physicians Global Assessment) 0/1 (dont 50 % un score 0), 85 % un score BSA (Body Surface Area) ≤ 1 et 70 % un DLQI 0/1. Cette amélioration clinique et de la qualité de vie était durable comme le montre le maintien des réponses à 24 mois chez la grande majorité des patients : 87,9 % avaient conservé un sPGA 0/1 (66,7 % un sPGA 0), 93,9 % un BSA 􀀀 1 et 75,8 % un DLQI 0/1. Les auteurs précisent que ces résultats ne sont pas généralisables à tous les patients psoriasiques et qu’ils nécessitent d’être confirmés par des études plus larges et multicentriques.

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