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Congrès

Publié le 13 fév 2017Lecture 3 min

Troubles pigmentaires et dermatite atopique€ : de nouvelles données scientifiques - Une meilleure connaissance des mécanismes physiopathologiques

C. FABER, Paris

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Parmi les troubles pigmentaires, qui affectent jusqu’à 60 % de la population(1), le mélasma est le plus gênant. C’est une dermatose à prédominance féminine, bénigne, mais très fréquente et durable. Son retentissement majeur sur la qualité de vie des patients explique la forte demande thérapeutique. Sa physiopathologie est aujourd’hui mieux comprise. On connaissait déjà le rôle de l’exposition au soleil et des hormones. Des travaux récents ont montré que les fibroblastes et la vascularisation sont également impliqués. La protéine DKK1 (dickkopf-1) sécrétée par les fibroblastes dans le derme des plantes des pieds et des paumes des mains agit sur la voie de signalisation Wnt qui va réguler la pigmentation(2,3) expliquant ainsi la blancheur palmo-plantaire. Des facteurs sécrétés par les fibroblastes sont donc impliqués dans les lentigos(4) et dans le mélasma(5). Quant à la vascularisation, son rôle est attesté par l’augmentation de la densité des vaisseaux sanguins constatée dans le mélasma(6) et l’intérêt d’un traitement par laser à colorant pulsé(7). Le rôle déterminant de la production d’endothéline 1 par les cellules endothéliales de la microvascularisation cutanée(8) sur la mélanogenèse a un impact sur le plan thérapeutique. D’après les données de la littérature, en particulier d’une large étude rétrospective récente(10), l’acide tranexamique per os a une bonne efficacité dans le mélasma avec quelques réponses prolongées et des effets secondaires rares, mais potentiellement graves(9). Ce médicament – hors AMM ! – agit en diminuant la production d’endothéline 1. Actuellement, le traitement du mélasma repose sur une photoprotection rigoureuse (UVB, UVA, longueurs d’ondes courtes du visible), l’éviction des frictions, la discussion d’un éventuel arrêt du traitement hormonal et un traitement d’attaque par le trio de Kligman pendant 3 à 4 mois. En cas de succès, il se poursuit par un traitement d’entretien comportant photoprotection et cosmétiques dépigmentants. Les options thérapeutiques potentielles en cas d’échec sont : le peeling ou le laser 1 550 nm avec un risque d’hyperpigmentation postinflammatoire (HPPI) ; le duo de Kligman (laser fractionné ablatif + HQ) avec un risque de récidives ; le laser à colorant pulsé (risque d’HPPI si phototype > 3), l’acide traxenamique (hors AMM ) ; les inhibiteurs du récepteur B à l’endothéline (EDNRB) et de la voie de Wnt topiques dont l’intérêt doit être confirmé par des études cliniques. Des approches chimiques pour bloquer la pigmentation induite par la lumière visible sont en cours de développement.   Dermocosmétiques dépigmentants : un mode d'action inédit Les récentes découvertes sur la régulation de la pigmentation ont permis d’innover dans le domaine des dermocosmétiques dépigmentants. Parmi ces produits, Clairial Sérum est aujourd’hui le seul qui agit à tous les niveaux de régulation de la mélanogenèse. Il contient des actifs ciblant les fibroblastes (un dérivé de férulate qui stimule la production de DKK1), la vascularisation (un microorganisme marin qui réduit l’expression du récepteur B de l’endothéline 1) et les mélanocytes (complexe Duowhite agissant sur la voie de l’alpha-MSH). Ce dépigmentant a été testé sur peaux sensibles lors d’une étude clinique multiethnique sur n = 63 volontaires. Une application matin et soir a entraîné une diminution significative de la surface des taches dès 14 jours, atteignant jusqu’à 44 % selon le type de peau (caucasienne, noire, asiatique) à 84 jours. Un autre produit de SVR, Topialyse Baume Intensif, a fait l’objet d’une nouvelle étude multicentrique dans la dermatite atopique (DA) menée au cours de l’hiver 2015-2016 sous contrôle dermopédiatrique*. Elle a inclus 27 enfants atteints de DA légère à modérée, randomisés en deux groupes : 1 application/24 h et 1/48 h pendant 21 jours. Chez les patients sans corticothérapie associée, les auteurs ont observé une réduction significative du SCORAD moyen (-52 %) et une nette amélioration de la qualité de vie (index IDQOL). L’efficacité étant équivalente dans les deux groupes, le baume peut être appliqué tous les 2 jours.   D’après un symposium organisé par le Laboratoire SVR avec la participation de T. Passeron (CHU de Nice), D. Tennstedt (cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles) et N. Broussard (directrice de la communication scientifique, SVR). *D. Tennstedt et K. Despontin (CH Luxembourg)

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