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Thérapeutique

Publié le 25 jan 2011Lecture 2 min

Pustulose exanthématique aiguë généralisée : cherchez aussi l’araignée !

Dr Marie-Line Barbet
Qui dit pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) dit essentiellement étiologie médicamenteuse. Parmi les autres causes possibles et donc rares, il en est une qui paraît exceptionnelle au vu du petit nombre de cas rapportés dans la littérature: la morsure d’araignée.
Et pourtant il faut croire que ces JDP étaient propices à la circulation de l’arachnide puisque deux équipes tunisiennes ont rapporté l’une, trois cas de PEAG survenue dans les suites d’une morsure d’araignée, et l’autre des lésions de pustulose éxanthématique aiguë, cette fois localisées, apparues après un même type d’agression animale. Les trois premières patientes avaient en effet été hospitalisées pour un exanthème maculo papuleux parsemé de multiples pustules non folliculaires, prédominant aux plis et accompagné de fièvre. L’histologie était en faveur d’une PEAG. Aucune prise médicamenteuse ni application de topique n’avaient précédé son apparition et les résultats des sérologies virales pratiquées ne montraient pas d’infection récente. En revanche les trois malades avaient été mordues 24 à 48 heures auparavant par une araignée, l’une à la paupière, les deux autres au tronc, et l’éruption pustuleuse s’était d’abord manifestée dans cette zone avant de se propager au reste du corps. La quatrième observation concernait une femme de 29 ans, chez laquelle s’est développé sur la face postérieure de la cuisse gauche un placard érythémateux  (11 x 14 cm) parsemé de pustules superficielles non folliculaires centré par une zone de nécrose cutanée correspondant à une morsure d’araignée. Là aussi la fièvre était présente et l’enquête étiologique habituelle (prises médicamenteuses, infections) négative. L’histologie était en faveur d’une pustulose exanthématique. La forme localisée de PEA, récemment décrite semble rare et c’est la première fois qu’elle est rapportée à une morsure d’araignée. Dans tous ces cas, l’évolution a été favorable sous soins locaux. L’association araignée-PEA a rarement été signalée dans la littérature : il est donc difficile de proposer un mécanisme d’action ou encore d’incriminer une espèce particulière d’araignée. Elle mérite néanmoins d’être connue, ne serait-ce que pour ne pas laisser errer le diagnostic étiologique. 

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