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Photodermatologie

Publié le 08 oct 2008Lecture 2 min

Pour une photoprotection bien comprise

Dr Claire Boilon
Au Danemark, l’incidence des cancers cutanés non mélaniques a été multiplié par 6 et celui des mélanomes par 10 entre 1943 et 2003. Rien d’étonnant, alors, à ce qu’ait été menée, dans ce pays, une étude à l’aide de capteurs solaires portés plusieurs mois par des volontaires, afin d’identifier les sujets les plus à risque de coups de soleil. Les résultats montrent que ce sont les jardiniers et les golfeurs, suivis des adolescents puis des enfants.
Mais d’autres enseignements ont pu être tirés de ces investigations. Ainsi, il apparaît que nous recevons 50 % de l’irradiation journalière durant les 3 heures du milieu de journée. En une journée de vacances, il est possible de recevoir ¼ de sa dose annuelle d’irradiation.  Soixante-dix-neuf pour cent des coups de soleil se concentrent pendant 14 jours dans l’année et 91 % sont reçus pendant des jours non travaillés. Des vacances d’hiver au soleil représentent 15 % de la dose annuelle, et des vacances dans le sud de l’Europe 25 %. Toutes ces notions doivent guider la photoprotection pour laquelle H Wulf recommande au minimum l’utilisation d’un écran de SPF de 15 à 25. Au reste, la panoplie des écrans solaires dont nous disposons est désormais très large, offrant la possibilité d’une meilleure protection dans des conditions d’ensoleillement variées, en fonction des phototypes ou encore de l’existence d’une photodermatose. Les anti-oxydants, récemment introduits dans ces produits sont en particulier efficaces contre les UVA. Mais, a rappelé G Murphy, la manière dont sont testés les photoprotecteurs, diffère des modalités d’utilisation observées en pratique : il faudrait employer 30 g d’écran à chaque application pour protéger correctement le corps d’un adulte, ce qui n’est réalisé par personne. Il faut également souligner auprès des patients que la moitié des UV qui parviennent sur la peau proviennent de leur dispersion dans l’air, de sorte que l’ombre n’a qu’un très relatif effet protecteur à leur encontre. Par ailleurs, le seuil à partir duquel se produit une immunosuppression est de 50 % plus bas que le seuil d’apparition de l’érythème. Mais des progrès sont sans doute à venir en matière de photoprotection. Ainsi, des tests cliniques ont montré que l’injection d’analogues de la MSH permettait de changer la couleur de la peau avec passage d’un phototype I à III.  Ce produit augmente la synthèse de mélanine et stopperait les dommages liés aux UV.

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