publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Thérapeutique

Publié le 29 mar 2009Lecture 3 min

Nécrolyse épidermique toxique

Dr D. Fahri

Traitement par ciclosporine Le traitement de la nécrolyse épidermique toxique (NET) et du syndrome de Stevens-Johnson (SJS) est avant tout symptomatique. Aucun traitement spécifique n’a fait la preuve de son efficacité. Une équipe de l’hôpital Bichat (Paris) a mené une étude pour évaluer l’efficacité de la ciclosporine dans la NET/SJS. Il s’agissait d’un essai monocentrique ouvert non contrôlé incluant 30 patients de mars 2005 à septembre 2007. La ciclosporine était administrée par voie orale (sonde entérale) pendant 1 mois à posologie dégressive, en commençant par 3 mg/kg/jour pendant 10 jours. Le critère de jugement principal était la mortalité observée à 1 mois, comparée à la mortalité prédite par le SCORTEN. Vingt-neuf cas étaient analysables. Le traitement était initié dans un délai moyen de 3,4 jours après le début de la maladie. La mortalité prédite par le SCORTEN à J0 était de 3, alors qu’aucun décès ne survenait pendant l’étude (test binomial bilatéral, p = 0,09). Le délai moyen de cicatrisation était de 12,4 jours. La durée moyenne d’hospitalisation était de 16 jours. La ciclosporine a été interrompue précocement dans 3 cas : une leuco-encéphalite postérieure (J15), une neutropénie (J13) et une pneumopathie nosocomiale (J23). Les autres événements indésirables observés étaient les suivants : hypertension artérielle (n = 2), insuffisance rénale modérée nécessitant une réduction de posologie (n = 2), neuropathie sensitive (n = 1). La ciclosporine pourrait ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques dans la prise en charge des NET/SJS. Nécessité d’une mise à jour des RCP des médicaments en cause La nécrolyse épidermique (NE) médicamenteuse est associée à une mortalité de 20 à 25 % et un taux de séquelles proche de 100 %. L’objectif de cette étude était d’évaluer la qualité de l’information contenue dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP) reproduit dans le Vidal® pour les médicaments les plus inducteurs de NE, en prenant comme référence les données des études pharmaco-épidémiologiques (EPE) : RegiSCAR (registre), EuroSCAR et SCAR (étude cas-témoin). Sur 13 molécules identifiées par les EPE comme à risque élevé de NE, toute cette information était mentionnée dans le Vidal®, sauf pour le Di-Hydan®, alors que le risque était mentionné pour le Dilantin® (forme injectable de la phénytoïne). Sur 30 molécules identifiées par les EPE comme à risque intermédiaire de NE, l’information n’était pas donnée dans le Vidal® pour 11 d’entre elles (37 %). Pour l’allopurinol, le risque de NE était qualifié d’« exceptionnel » alors que cette molécule représente la première cause de NE depuis 10 ans en Europe. Le risque de NE était par ailleurs mentionné de façon inadéquate (par excès) pour de nombreux médicaments « non à risque notable » de NE et d’usage courant : ce phénomène pourrait contribuer à banaliser le risque et va à l’encontre du principe d’une hiérarchie claire du risque. Cette étude devrait contribuer à améliorer la mention du risque de NE dans les RCP.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème