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Psoriasis

Publié le 21 sep 2010Lecture 2 min

Le psoriasis, maladie inflammatoire systémique

Dr Marie-Line Barbet
Que le psoriasis soit associé à de nombreuses co-morbidités en particulier de nature cardiovasculaire a été illustré par de multiples publications…reposant trop souvent sur des bases de données informatiques sans réelle validation du diagnostic de psoriasis. C’était en tout cas le sentiment d’une équipe israélienne de dermatologistes qui a souhaité évaluer « en direct » les facteurs de risque cardiovasculaire chez les patients hospitalisés pour psoriasis dans leur service.
Il s’agit en fait d’une étude cas témoin qui a comparé 1 079  malades souffrant de psoriasis et 1 079 malades atteints de dermatoses différentes, appariés pour l’âge et le sexe. En analyse de régression logistique multivariée, il apparaît que le psoriasis est significativement associé avec le diabète (Odds Ratio [OR] : 1,60 ; intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 1,322-1,95, l’hypertension (OR : 1,42 ; IC95 : 1,20-1,69), le tabagisme et l’obésité (OR : 1,60 ; IC95 : 1,22-2,11) et la maladie cardiovasculaire (OR : 1,34 ; IC95 : 1,13-1,59). Ces résultats rejoignent ceux des autres études en confirmant l’association entre psoriasis, maladie cardiovasculaire et facteurs de risque cardiovasculaire avec même des OR plus élevés. Le fait qu’ils émanent d’une comparaison avec des patients également atteints d’une affection inflammatoire cutanée semble suggérer que c’est bien le processus inflammatoire du psoriasis qui conduit à une élévation du risque cardiovasculaire. Certains marqueurs de risque plus élevés Ceci est d’ailleurs illustré par une autre étude présentée au cours de ce congrès et qui s’est axée sur les marqueurs de risque cardiovasculaire biologiques. Elle a porté sur 77 patients psoriasiques et 39 témoins indemnes de dermatose inflammatoire, chez lesquels ont été dosés la myéloperoxidase, l’adiponectine, la leptine, le S100A8/A9 ou calprotectine, le VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor), la hsCRP, le LDL et le HDL, la glycémie à jeun, l’urée et la créatinine.  Au  total, les taux d’hsCRp et de myéloperoxidase étaient significativement plus élevés chez les malades avec psoriasis que chez les autres et étaient corrélés positivement avec le PASI et le taux d’autres protéines proinflammatoires (calprotectine) mais négativement avec le taux de HDL. Le taux d’adiponectine était plus bas en cas de psoriasis mais pas de manière significative. Pour les auteurs, les malades atteints de psoriasis ont donc bien une inflammation systémique qui pourrait être médiée par des protéines pro-inflammatoires (comme la myéloperoxydase) libérées par les macrophages des plaques de psoriasis.

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