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Plaies et cicatrisation

Publié le 17 avr 2011Lecture 2 min

Le pied, talon d’Achille du diabétique

Dr Marie-Line Barbet
Sept pour cent des diabétiques souffrent ou ont souffert au moins une fois dans leur vie d’une plaie du pied. Vingt à 25 % des diabétiques consultent au moins une fois pour un trouble trophique et le taux de récidive des plaies est majeur : plus de 70 % des plaies guéries réapparaissent dans les 5 ans.  Ces chiffres, avancés par une équipe d’une structure privée toulousaine mettent en avant l’étendue du problème que représente la prise en charge du pied diabétique.
  Le bilan devant une plaie du pied chez le diabétique doit comporter l’évaluation, avec des outils adaptés, des troubles sous jacents éventuels : neuropathie diabétique sensivo motrice (recherche d’un déficit sensitif superficiel tactile au monofilament, thermo algésique, vibratoire et proprioceptif, étude des réflexes achilléens et rotuliens), artériopathie (palpation des pouls, index bras cheville, mesure transcutanée de la pression partielle en O2, écho doppler, …)  et anomalies morphostatiques (déformation des orteils, hyperkératose aux points de pression…).  L’examen de la plaie recueille ses dimensions, son aspect (signes d’infections en particulier), l’existence d’un contact osseux, l’état de la peau périlésionnelle.  Les points essentiels de la prise en charge sont une stricte équilibration du diabète, la prévention des complications thrombo-emboliques, une antibiothérapie, les soins de la plaie : nettoyage puis détersion (essentiellement mécanique, parfois associée à une détersion autolytique), pansement choisi en fonction du stade et de l’aspect de la plaie sur le principe du maintien d’un milieu humide. Il reste un élément capital, sur lequel plusieurs communications sont revenues au cours de ce congrès : la mise en décharge. « Une plaie non déchargée est une plaie non traitée » ont ainsi rappelé S Ehrler et coll. De nombreux types de chaussures en décharge sont disponibles sur prescription (sous le terme CHUT : chaussures à usage transitoire). Des modifications sont cependant parfois nécessaires sur les modèles standard proposés en particulier lorsque la neuropathie est sévère. Il faut également rappeler ici que les CHUP (chaussures à usage prolongé) ont une action préventive sur l’apparition des plaies (70 % des plaies du pied chez le diabétique résulteraient d’un mauvais chaussage…) et que l’on peut également recourir à du sur mesure avec les DTCAP (Dispositif transitoire d’aide à la cicatrisation du pied). Des aides non négligeables pour tenter de réduire le nombre d’amputations chez les diabétiques.

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