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Acné

Publié le 09 jan 2007Lecture 3 min

Acné : que faire quand tout a échoué ?

Dr Marie-Line Barbet
Nous disposons désormais dans la prise en charge de l’acné de traitements efficaces adaptés à la gravité de la dermatose. Mais bien sûr il y a des échecs. Ils peuvent être naturellement dus à l’inadéquation entre les molécules prescrites et les lésions cutanées ou encore à l’histoire naturelle de la maladie chez un sujet donné mais bien souvent la mauvaise observance entre en ligne de compte.
Des acnés rebelles qui n’en sont pas Un sondage en ligne mené dans plusieurs pays européens et aux Etats unis auprès d’adolescents de 12 à 20 ans ayant consulté un dermatologue ou un généraliste pour une acné a permis d’identifier 600 patients qui n’ont pas respecté le traitement prescrit (isotrétinoïne exclue), soit qu’ils en aient modifié la posologie ou le rythme de prise (cas le plus fréquent) ou qu’ils l’aient arrêté prématurément. La raison la plus fréquente de cette attitude était la déception due à l’absence d’amélioration significative dans le premier mois de traitement qui conduisait à l’interrompre et à aller voir un autre praticien. Dans d’autres cas, c’était la complexité du schéma thérapeutique qui avait mené à « l’indiscipline ». Il est du reste amusant de constater que les patients américains tiennent davantage à la simplicité du protocole de traitement qu’à son efficacité alors que c’est l’inverse en Europe. Quoi qu’il en soit, cette enquête illustre à nouveau la nécessité d’un discours soulignant l’incompressible délai de la réponse au traitement et l’importance de privilégier des traitements faciles à suivre. Des thérapeutiques d’exception Cependant, comme on l’a dit, il existe d’authentiques acnés rebelles. Dans ce cadre, que faire devant une acné résistante à un traitement par isotrétinoïne bien conduit chez l’homme, situation relativement rare, certes mais où il est plus difficile que chez la femme de se tourner vers les options hormonales ? A propos de six observations d’acné nodulokystique sévère résistante aux cyclines et à l’isotrétinoïne chez des sujets de sexe masculin, l’équipe de l’hôpital Haut l’évêque de Pessac (CHU de Bordeaux) propose quelques alternatives. Deux patients de 17 et 18 ans souffrant d’acné nodulo kystique n’ayant pas répondu à un traitement bien conduit par cyclines puis isotrétinoïne, ont reçu de la spironolactone (100 à 150 mg/j) amenant une nette amélioration après 1 à 3 mois. Deux autres sujets de 14 et 16 ans, l’un avec une acné fulminans, l’autre une acné nodulokystique rebelle, ont, dès la troisième semaine, bénéficié d’une franche régression des lésions avec la dapsone (100 mg/j). Chez un autre malade dont l’acné nodulaire sévère et, là encore résistante, à l’isotrétinoïne, s’inscrivait dans le cadre d’un SAPHO, une amélioration de la dermatose n’a été obtenue que sous infliximab prescrit pour l’affection rhumatologique. Enfin, un dernier patient, traité successivement pendant 4 ans par spironolactone, puis azithromycine (250 mg 2 fois par semaine) associée à de faibles doses d’isotrétinoïne, traitements qui n’empêchaient pas les poussées d’acné entre des périodes d’amélioration transitoires, a finalement répondu à une association de dapsone, spironolactone et azithromycine pendant 8 mois. Il n’y a pas de rechute à 7 mois.

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