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Allergologie

Publié le 15 sep 2008Lecture 2 min

Urticaire aiguë et atopie

Dr Julie Perrot
Des équipes grecques ont cherché à préciser la relation entre manifestations cliniques de l’urticaire aiguë et antécédents personnels et familiaux d’atopie chez des enfants et jeunes adolescents hospitalisés.
Pour ce faire, ils ont mené, sur une période de deux ans, une étude rétrospective, qui a inclus 62 enfants, 37 garçons et 25 filles, âgés de 15 mois à 14 ans (médiane d’âge : 6 ans), hospitalisés pour urticaire aiguë.  Les résultats montrent que chez 43 enfants et adolescents (69,4 %) l’urticaire coexistait avec un angiœdème, touchant souvent les paupières (62,8 % des cas) et la bouche (30,2 %), et dans 21 % des cas (n = 13), elle s’inscrivait dans le cadre d’une réaction anaphylactique. Chez 30 enfants et adolescents (48,4 % des cas), l’urticaire était récidivant : 6 patients avaient eu 2 épisodes, et 4, 3 épisodes d’urticaire. Les taux d’IgE totales dépassaient 40 UI/ml chez plus des trois quarts des patients et étaient supérieurs à 100 UI/ml chez plus de la moitié, avec des taux moyens de 334 UI/ml (15-3 310). Dans cette population d’étude, 22,4 % des enfants avaient une hypersensibilité alimentaire, 11,7 % une hypersensibilité à un allergène aéroporté et 12,9 % une hypersensibilité à ces 2 types d’allergènes ; 11,7 % avaient une hyperéosinophilie, associée à des taux d’IgE dépassant 100 UI/ml et à une sensibilisation à un allergène alimentaire /ou inhalé. Quarante-cinq patients (72,6 %) avaient des antécédents personnels de maladie atopique, asthme pour 30 % des cas. L’analyse a mis en évidence une relation forte entre taux d’IgE et antécédents personnels de maladie atopique. Chez 34 enfants et adolescents, il existait des antécédents familiaux, au premier degré, d’atopie et de rhinite allergique surtout (27,4 % des cas). Les patients ayant eu plus d’un épisode d’urticaire étaient significativement plus souvent atteints d’atopie, avaient significativement plus souvent eu un angiœdème, avaient des taux d’IgE au-dessus de 200 UI/ml et une hypersensibilité significativement accrue aux allergènes  alimentaires ou inhalés. Cette étude, rétrospective, met l’accent sur la forte proportion d’antécédents personnels et/ou familiaux chez les  enfants et jeunes adolescents ayant eu une urticaire aiguë. Les auteurs considèrent, en outre, que la récidive de l’urticaire, souvent associée à l’angiœdème, pourrait être un marqueur utile de l’atopie.

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