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Dermatologie générale

Publié le 19 fév 2012Lecture 2 min

Une grande année pour le lupus

Dr Wafa Ouazzani
Dans son « quoi de neuf en médecine interne », le Professeur Eric Achulla (Lille) a centré son propos sur les  traitements émergents du lupus érythémateux systémique (LES). Pour lui 2012 sera une grande année pour cette maladie car on va y utiliser des biothérapies ciblées sur les lymphocytes B.
Avec le rituximab, prescrit (AMM) dans la polyarthrite rhumatoïde, testé chez 138 patients atteints de formes réfractaires de lupus (dont 85 étaient sous Plaquénil®), une amélioration a été obtenue au bout de 6 mois de traitement, accompagnée d’une tendance à une diminution des besoins en corticothérapie orale. Cependant, dans un essai où le rituximab était comparé à un placebo en association à un traitement classique (augmentation de la dose de prednisone, maintien du Plaquénil ou de l’immunosuppresseur) dans des lupus en poussée, les résultats ne sont pas meilleurs avec le rituximab. Une seconde étude concerne les LES avec atteinte rénale, (étude LUNAR) : elle a randomisé 144 malades en deux groupes, traités par rituximab ou placebo. Bien qu’à 1 an, il y ait plus de répondeurs dans le groupe rituximab, avec une baisse plus importante des anticorps anti-DNA et des taux de C3/C4,  les différences avec le groupe placebo ne sont pas significatives.  Aussi le rituximab n’a-t-il pas l’AMM dans le lupus pour l’instant mais il existe un protocole thérapeutique temporaire (PTT du RTX) avec le libellé d’indication suivant : lupus systémique réfractaire aux immunosuppresseurs. Mais le rituximab a déjà ses challengers. L'epratuzumab anticorps monoclonal humanisé dirigé contre la glycoprotéine membranaire CD 22 exprimée par les lymphocytes B, donne, à la dose de 600 mg IV par semaine, des résultats significativement supérieurs au placebo  dans les lupus sévères non rénaux et la tolérance est satisfaisante. De même, le bélimumab, qui est un anticorps monoclonal dirigé contre Blys (B lymphocyte stimulator) dont il inhibe l’activité biologique, vient de démontrer son efficacité dans le LES non rénal, dans un large essai thérapeutique en double aveugle versus placebo. Le bélimumab semble aussi avoir un intérêt pour la prévention des poussées sévères de la maladie et pour l'épargne cortisonique. La tolérance est excellente puisqu'il n'y a pas eu plus d'infection sévère dans le groupe bélimumab comparé au groupe placebo. Ce médicament va arriver sur le marché français au cours du premier semestre 2012. Il est utilisé aux Etats Unis à la dose de 10 mg/kg toutes les 2 semaines puis tous les 28 jours. Il ne remplace pas les bolus de solumédrol, mais il permet un contrôle du LES au long cours.

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