Quelles étiologies pour les urticaires aiguës et chroniques de l’enfant ?

La première étude a concerné 62 enfants grecs hospitalisés pour une urticaire aiguë : un angiœdème co-existait dans 70 % des cas (paupières et lèvres, 63 %) et  dans 21 % des cas, l’urticaire faisait partie d’une réaction anaphylactique.  La moitié des sujets avaient des antécédents d’urticaire. Les angiœdèmes étaient plus souvent associés à des étiologies infectieuses impliquant les voies aériennes supérieurs dans 84 % des cas. Une origine virale a été détectée chez 11 patients, bactérienne chez 4 et une association infection + prise médicamenteuse pour 13 enfants ; une origine alimentaire  a été retrouvée dans 15 cas (particulièrement en présence d’un angiœdème des lèvres : 6/8). La durée moyenne des symptômes a été de 2,4 jours (12 heures à 15 jours).  Trois enfants ont eu une évolution récurrente et un une urticaire chronique. La seconde étude qui a inclus 360 enfants (dont 77 % souffrant d’urticaire aiguë a retrouvé comme origine à la dermatose : une infection virale pour 37 % des sujets, une étiologie alimentaire (31 %)  ou médicamenteuse (2 %), des piqûres d’insecte dans 2 % des cas. Aucune cause n’a été identifiée dans  28 % des observations. A l’inverse, la grande majorité des urticaires chroniques chez ces enfants étaient d’origine physique (74 %) : dermographisme 58 %, cholinergique 14 %, au froid 9 %. Enfin, signalons qu’en Roumanie, l’hydatidose est endémique et entre dans le cadre des étiologies des affections allergiques considérées comme « idiopathiques », surtout quand il existe des facteurs de risque (contact avec des moutons) et une notion de traumatisme mineur initial.  Cela a été le cas pour une petite fille de 9 ans qui a développé une urticaire après un traumatisme minime.  L’échographie a révélé un kyste hydatique rompu du foie.  Le traitement a associé albendazole et chirurgie.