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Maladie de système, Médecine interne

Publié le 20 oct 2010Lecture 2 min

Quel bilan pour l’urticaire chronique en 2010 ?

Dr Geneviève Démonet
La conférence française de consensus sur l’urticaire chronique de 2002 avait drastiquement revu à la baisse le bilan conseillé devant une urticaire chronique (évoluant depuis plus de 6 semaines). Aucun examen complémentaire n’était en effet proposé systématiquement et, en l’absence d’élément d’orientation étiologique, un traitement antihistaminique était recommandé pendant 1 à 2 mois. Un bilan minimal (VS, CRP, anticorps anti-TPO et TSH) n’était conseillé que dans un second temps.
Des recommandations européennes (EAACI) établies en 2009, sans participation française, semblent revenir en arrière et proposent un bilan étiologique avec recherche de foyers infectieux digestifs, ORL, dentaires ou autres, bilan thyroïdien, dosage de la tryptase sérique, régime d’éviction alimentaire de 3 semaines pour infirmer une pseudo-allergie alimentaire, recherche d’auto-anticorps de type IgE ou anti-FcεR1α et pratique d’une IDR au sérum autologue, voire biopsie cutanée. L’utilisation d’un score d’activité de la maladie était par ailleurs recommandée (UAS : Score d’Activité de l’Urticaire). L’urticaire est légère si le patient a moins de 20 plaques par jour, modérée entre 20 et 50 plaques et intense au-delà de 50 plaques. Le traitement de l’urticaire repose toujours sur les antihistaminiques de deuxième génération avec possibilité d’augmenter la dose jusqu’à 4 cps par jour et d’associer un antileucotriène (hors AMM en France). Au regard de la littérature de ces dernières années, les recommandations de l’EAACI sur le bilan étiologique de l’urticaire chronique semblent peu justifiables. La position des dermato-allergologues français ne varie pas : il n’y a pas lieu de faire un bilan devant une urticaire chronique répondant à un traitement simple, la seule recherche d’une thyroïdite auto-immune semble raisonnable en l’absence d’orientation clinique. L’augmentation de la dose d’antihistaminique tout comme l’utilisation d’un score de sévérité est par contre à retenir.

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