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Troubles pigmentaires

Publié le 24 mar 2011Lecture 4 min

Où l’on recherche un traitement pour le mélasma

Dr Marie-Line Barbet
Selon le Dr Amit G Pandya, professeur de dermatologie à Dallas, on peut parvenir à traiter efficacement un mélasma…même si la stratégie idéale combinant résultats optimaux et effets indésirables minimaux reste à trouver !
Or ce n’est pas un problème anecdotique : ainsi, par exemple, près de 9 % des latino-américaines au Texas ont un mélasma. Et plusieurs études ont montré qu’avoir un mélasma retentissait de façon négative sur la vie sociale, les activités professionnelles et de loisir et le bien être émotionnel. Au départ de la prise en charge, il faut bien sûr faire la distinction avec une hyperpigmentation post-inflammatoire, une toxidermie photosensible, voire un acanthosis nigricans facial, de moins en moins rare avec « l’épidémie » d’obésité. Ensuite, les approches proposées reposent sur l’expérience du dermatologue car pour beaucoup les preuves d’efficacité ne sont pas évidentes. Au départ de la prise en charge, il faut bien sûr faire la distinction avec une hyperpigmentation post-inflammatoire, une toxidermie photosensible, voire un acanthosis nigricans facial, de moins en moins rare avec « l’épidémie » d’obésité. Ensuite, les approches proposées reposent sur l’expérience du dermatologue car pour beaucoup les preuves d’efficacité ne sont pas évidentes.   L’hydroquinone toujours… L’hydroquinone reste en première place : c’est l’agent dépigmentant le plus efficace. Elle apparaît à la concentration de 4 % seule ou associée dans plusieurs topiques commercialisés aux Etats-Unis, par exemple dans une crème combinant acétonide de fluocinolone 0,01 %, hydroquinone 4 %, trétinoine 0,05 %...ce qui rappelle furieusement la préparation de Klingman. Dans une étude, l’application de cette dernière crème pendant 8 semaines a entraîné une réduction du mélasma de 75 % chez 70 % des patientes traitées (vs 30 % de diminution avec l’utilisation de deux des principes actifs). Au-delà de la concentration de 4 %, des problèmes de tolérance peuvent apparaître, en deçà, l’hydroquinone est évidemment moins active. Une utilisation prolongée peut exposer (rarement) à l’ochronose et aux télangiectasies. L’effet secondaire le plus fréquent reste l’irritation.   …mais aussi d’autres molécules ou techniques Des résultats encourageants ont été obtenus avec les anti-oxydants dans un essai randomisé contrôlé contre placebo mené chez 60 femmes présentant un mélasma bilatéral. Les unes ont pris deux fois par jour de la procyanidine (extrait d’écorce de pin) par voie orale associée aux vitamines A C et E, les autres un placebo. Une réduction significative de la pigmentation et une amélioration du score MASI (Melasma Area Severity Index) a été constatée au niveau des régions malaires chez les participantes traitées par les anti-oxydants (vs placebo). Le traitement a été bien toléré. Parmi les principes actifs les plus récemment proposés dans le traitement topique des hyperpigmentations, l’acide dioïque à 1 % donne pour le Dr Pandya des résultats prometteurs en applications biquotidiennes, comparables à ceux d’une crème à 2 % d’hydroquinone.  L’intérêt des peelings chimiques reste mal précisé. Dans un essai mené en Inde chez 40 femmes, quelques résultats ont été obtenus avec des peelings à l’acide glycolique…au bout de la sixième séance. Mais dans une autre étude comparant application d’hydroquinone plus peeling à l’acide glycolique sur une partie du visage et hydroquinone seule sur l’autre chez 21 patientes, il n’a pas été constaté à terme de différence entre les deux côtés. Quant à la microdermabrasion, en l’absence d’argument soutenant ou réfutant cette approche, le Dr Pandya précise qu’elle doit, de toute façon, être utilisée avec prudence afin de ne pas risquer d’hyperpigmentation post-inflammatoire. Le traitement par Laser (y compris fractionné) ne semble pas devoir être recommandé. Quel que soit le traitement choisi, la photoprotection anti UVA et UVB est essentielle. Mais il conviendrait aussi de se protéger de la lumière visible qui joue également un rôle dans la pigmentation.

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