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Cancérologie

Publié le 05 juil 2007Lecture 2 min

Nouvelles approches dans la prise en charge du mélanome avancé

Dr Dominique-Jean Bouilliez
Les cellules tumorales du mélanome sont très antigéniques, mais l’immunité cellulaire T de type cytotoxique induite est naturellement faible et insuffisante. Il n’en reste pas moins que cette situation a incité de nombreux chercheurs à tenter d’obtenir une immunisation active et spécifique contre ces antigènes suffisamment efficace pour éradiquer la maladie, par le biais de la vaccination et/ou en améliorant le recrutement des cellules présentatrices d’antigènes et des lymphocytes T cytotoxiques spécifiques de la tumeur.
A cet égard, les anticorps monoclonaux anti-cytotoxiques du T-lymphocyte antigen-4 (CTLA-4, freinateur de l’activation des cellules T) semblent particulièrement prometteurs, notamment l’ipilimumab (MDX-010, BMS-734016). Il a été évalué dans le mélanome de stade III (étude EORTC 18071) en monothérapie et en association avec un vaccin, avec des résultats intéressant en terme de stabilisation de la maladie (mais il peut paradoxalement provoquer initialement une progression de celle-ci) puis de réponse complète. Autre piste intéressante : le Bcl-2, une protéine qui bloque l’apoptose et est surexprimée dans de nombreux cancers, dont le mélanome. L’oblimersen est une molécule qui, en bloquant Bcl-2 permet « la remise en route » de l’apoptose. Si les résultats observés en monothérapie sont peu convaincants, en association avec la dacarbazine (DTIC) l’oblimersen conduit à une augmentation significative de la survie totale, de la survie sans progression et de la réponse complète par rapport au DTIC seul, mais au prix d’une plus grande toxicité. Une étude de phase I évaluant l’oblimersen en association avec le témozolomide semble donner des résultats encourageants. Quant au sorafénib, qui a tenu la vedette à l’ASCO dans le traitement de l’hépatocarcinome, il pourrait également avoir un intérêt thérapeutique dans le mélanome. Inhibiteur multiple des tyrosine-kinases, notamment des MAP kinases, il a permis une survie sans progression de plus de 6 mois chez 63 % des patients (>9 mois chez 40 % et >12 mois chez 22 %) atteints d’un mélanome au stade avancé, auxquels il a été donné en association avec le paclitaxel-carboplatine, la survie médiane étant de 9,3 mois. En association au DTIC, le bénéfice sur la survie sans progression et le taux de réponse complète est du même ordre de grandeur. Enfin, d’autres essais ont évalué l’abraxane (paclitaxel nanoparticulaire), le vaccin protéique MAGE3, le STA4783, un inducteur de la protéine Hsp70, la thymosine alpha 1…On le voit la recherche d’un traitement efficace dans le mélanome avancé ne faiblit pas.

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