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Allergologie

Publié le 22 oct 2009Lecture 2 min

Nouveaux modes de vie, nouvelles allergies de contact !

Dr Geneviève Démonet
Les trente dernières années ont vu l'apparition d’objets aujourd’hui incontournables mais potentiellement allergisants, de la couche culotte aux derniers moyens de communication et de loisirs...
La couche culotte s'est démocratisée dans les années 70. Des cas d'allergie à des colorants sont rapidement apparus ainsi que des dermatites baptisées «Lucky Luke contact dermatitis » provoquées par les accélérateurs de vulcanisation du caoutchouc de la couche. Plus récemment, les ordinateurs et les consoles de jeux ont envahi le marché. On peut voir des eczémas des mains par contact avec la manette de jeux lors d'une utilisation prolongée...  La manipulation de la souris de l'ordinateur peut entraîner une dermite des mains sur les zones de pression soit de nature allergique (phtalates, résorcinol, cobalt) soit irritative. Le contact avec le tapis de souris peut provoquer des eczémas de contact au néoprène (thiourée, thiurams et carbamates). L'ordinateur portable, utilisé  sur les genoux pendant plus d'une heure, est aussi responsable de brûlures unilatérales (côté batterie) semblables au syndrome des chaufferettes de nos grand-mères... L'année 2002 a vu l'arrivée de l'euro et la possibilité d'eczéma des mains par allergie au nickel. Un eczéma de contact des mains ou du visage est aussi possible avec les téléphones portables, par allergie au nickel ou au chrome (métal ou cuir de la housse). La directive européenne 76/69/EC sur la présence de nickel dans les objets en contact avec la peau a, en conséquence, été étendue aux téléphones… Les lingettes ont récemment envahi le marché des cosmétiques et des produits d'entretien. Les conservateurs (méthyldibromoglutaronitrile,  isothiazolinone, formaldéhyde et libérateurs de formol) mais aussi les parfums qu'elles contiennent sont à l'origine d’eczémas de contact à ces produits. Enfin, certains « anciens » allergènes connus de longue date font un retour en force, c'est le cas de la paraphénylènediamine avec une augmentation ces dernières années des sensibilisations à ce colorant (tatouages, colorations capillaires plus fréquentes).

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