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Maladie de système, Médecine interne

Publié le 10 juil 2007Lecture 2 min

Nouveautés dans la compréhension et le traitement de l'urticaire

Dr Geneviève Demonet
L'auto-immunité dans l'urticaire chronique reste un sujet controversé. Des auto-anticorps (AC) ont bien été décrits [anti-IgE, anti-récepteur de haute affinité pour le fragment Fc de l'IgE (FcεRI), anti-récepteur de basse affinité (FcεRII) et anti-cellules endothéliales] mais leur responsabilité dans la pathogénie de la maladie n'est que suspectée. Ils pourraient ne correspondre qu’à un épiphénomène.
Une baisse du nombre de basophiles dans le sang circulant a été rapportée dans l'urticaire chronique ainsi qu’une activation de marqueurs (CD63). Un test au sérum autologue est pratiqué par certains pour prouver que le facteur responsable de l’urticaire est bien dans le sang du patient… Le traitement de l'urticaire chronique repose toujours, en première ligne, sur les antihistaminiques de deuxième génération. Avant d'associer un autre médicament,  il faut  commencer par augmenter la dose de l'anti-histaminique (jusqu'à 4 fois) en prenant garde aux interactions médicamenteuses et en adaptant la posologie aux fonctions rénales et hépatiques. Ces fortes doses sont en général bien tolérées et efficaces. On pourra ensuite seulement ajouter, la nuit, un anti-histaminique sédatif ou de la doxépine (10 à 50 mg). L'utilisation d'anti-H2 reste controversée. Un traitement corticoïde per os peut être utile dans les cas sévères (40 à 50 mg de prednisolone) pendant 3 à 4 jours. En deuxième ligne, on considèrera l'utilisation d'anti-leucotriènes dont l'efficacité est toujours débattue. En troisième ligne seulement viennent ciclosporine, tacrolimus, sulfasalazine, méthotrexate, stanazol et mycophénolate mofetil. Pendant la grossesse, en cas de nécessité, cétirizine et loratadine peuvent être utilisés et pendant l'allaitement fénofénadine et loratadine (la cétirizine est déconseillée). Pour finir, il faut souligner certains traitement particuliers des urticaires physiques : photothérapie dans le dermographisme (mais elle est  controversée), corticoïdes locaux puissants dans l'urticaire retardée à la pression des extrémités (mains et pieds), cures courtes de corticoïdes oraux, ciclosporine, désensibilisation au froid ou omalizumab dans l'urticaire au froid, induction de tolérance, ciclosporine ou plasmaphérèse dans l'urticaire solaire.

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