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Allergologie

Publié le 10 juil 2007Lecture 2 min

Les limites de l’étiquetage alimentaire

Dr Geneviève Démonet
Depuis la directive européenne 203/89 EC du 10 novembre 2003, l'étiquetage des allergènes potentiels d'un produit alimentaire manufacturé est obligatoire. L'annexe IIIa répertorie ces allergènes : gluten, crustacés, oeufs, poisson, arachide, soja, lait, noix (amandes, noisettes, noix, noix de cajou, noix de Pécan, noix du Brésil, pistache, noix de Macadamia et noix de Queensland), céleri, moutarde, sésame et sulfites ainsi que les produits dérivés de ces allergènes.
A la fin de l’année 2006 (directive 2006/142/EC), lupin et mollusques (gastéropodes, bivalves et céphalopodes) ont été rajoutés. L'Europe est la région du monde où les allergènes à déclaration obligatoire sont les plus nombreux. Il manque cependant à cette liste les noyaux d'abricots qui sont fréquemment utilisés comme substitut des amandes et les pignons de pin. Le type de noix n'est pas toujours précisé ce qui rend difficile la sélection du produit par l'allergique. La définition des produits dérivés reste floue : l'huile doit-elle toujours être déclarée ? Le sirop de glucose, réalisé à partir du blé, doit-il être mentionné ? Par ailleurs, l’interprétation des termes « peut contenir… », « présence de traces éventuelles de… », « fabriqué dans le même atelier que… » ou « fabriqué avec le même équipement que... » est discutable. En effet, la quantité d'aliments sous forme de traces peut varier, pour un même produit, d'un paquet à l'autre et ne permet pas de rassurer le consommateur habituel. Une allergie sévère a été décrite chez une enfant allergique à l’arachide. Elle consommait jusque-là des biscuits au chocolat étiquetés « peut contenir des traces d’arachide ». Or, une réaction sévère est survenue après avoir mangé 2 biscuits de la marque habituelle. Une analyse de la composition a détecté une quantité importante d’arachide qui n’avait rien à voir avec de simples traces. Le même type d’accident est survenu avec du chocolat noir contenant une grande quantité de lait (du chocolat au lait était fabriqué au même endroit). La contamination était survenue accidentellement dans les 2 cas.  Il faudrait donc pouvoir définir pour chaque produit une dose seuil maximale.

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