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Cosmétologie, Esthétique

Publié le 11 mai 2010Lecture 2 min

Les cosmétiques sous vigilance étroite des dermatologues

Dr Roseline Péluchon
La presse s’est souvent fait l’écho des allergies relatives aux tatouages éphémères, mais ce ne sont pas les produits les plus souvent impliqués dans la survenue d’effets indésirables (EI) notifiés dans le rapport 2009 de cosmétovigilance de l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). Au total 232 déclarations d’EI liés à des produits cosmétiques y ont été collectées au cours de cette année 2009.
Une loi du 9 août 2004 relative à la santé publique oblige en effet les professionnels de santé et les industriels à déclarer tous les EI consécutifs à l’utilisation d’un produit cosmétique, qu’ils soient ou non secondaires à un mésusage. La loi prévoit aussi l’enregistrement des données concernant les produits en cause, l’évaluation de la gravité de l’EI, son imputabilité et son impact éventuel sur la santé publique, et autorise les autorités sanitaires à décider de contrôles, recommandations ou toute autre décision. Comme l’on pouvait s’y attendre, les dermatologues sont en première ligne et sont à l’origine de 44 % des déclarations. Mais les industriels semblent jouer le jeu puisque 16 % des déclarations leur sont imputées. Viennent ensuite les centres régionaux de pharmaco-vigilance, les médecins autres que les dermatologues, les pharmaciens, les consommateurs, les infirmiers, les centres anti-poison et les directions régionales de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Bien heureusement, la majorité (53 %) des EI étaient bénins. Mais 35 % ont paru revêtir un caractère de gravité, sans correspondre toutefois à l’article correspondant du code de santé publique (L 5131-9) et 12 % se sont avérés graves en accord avec cet article. Il s’agissait principalement de réactions allergiques (76 %), le plus souvent retardées (86 %), parfois immédiates (10 %), et seulement 4 % de photosensibilisations. Dans 17 % des cas les réactions cutanées consistaient en irritations locales, et enfin 7 % des déclarations signalaient acné, hypertrichose, ochronose exogène, érosion cornéenne, ou troubles respiratoires. Les produits de maquillage et de démaquillage pour le visage et les yeux et les teintures capillaires, sont les plus souvent cités comme responsables d’allergie, puis viennent les produits d’hygiène corporelle, les tatouages éphémères au henné noir et enfin les produits solaires qui sont aussi en dernière position pour les irritations, plus souvent en lien avec l’application de crèmes de soin pour le visage ou de produits d’hygiène corporelle non rincés. Le faible nombre d’évènements déclarés permet de suspecter une sous-notification, mais le dispositif mis en place, bien que récent, a déjà permis la mise en évidence de quelques problèmes et la réalisation d’actions de prévention ou correctrices.

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