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Dermatologie générale

Publié le 27 mar 2011Lecture 2 min

Le sport, un danger pour la peau

Dr Marie-Line Barbet
« No sport », voilà ce que pourraient, à l’instar de Churchill,  conseiller les dermatologistes à leurs patients (s’ils n’étaient pas « politiquement corrects »), tant les avanies cutanées que procurent la pratique sportive sont nombreuses. Brian B Adams, professeur de dermatologie de Cincinnati, s’est fait un malin plaisir d’en rappeler quelques-unes.
Footballeurs et SARM Les sports supposant un contact sont particulièrement favorables à la transmission de bactéries. A cet égard, une étude récente a montré que l’échange de maillots et autres équipements, le partage des vestiaires et une mauvaise hygiène contribuaient à augmenter le risque d’infections bactériennes et en particulier à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM). Les footballeurs seraient particulièrement exposés, les effractions cutanées se produisant sur le terrain constituant de multiples portes d’entrée de même que les atteintes unguéales au niveau des pieds. Une prise en charge rapide est cruciale pour éviter une épidémie au sein de l’équipe.   Herpes gladiatorum… Le contact peau à peau, inévitable dans certains sports comme la lutte est évidemment un contexte tout à fait propice à la transmission de l’Herpes virus, situation désignée sous le terme d’herpes gladiatorum. En combattant avec un partenaire infecté, le risque de contracter l’affection est de 1 sur 3 a précisé l’orateur. L’athlète atteint d’herpès doit donc être exclu de la compétition, être traité par anti-viral oral et ne reprendre son sport qu’après 4 à 5 jours de traitement.   …et herpès circiné La lutte est aussi la pratique sportive la plus à risque d’épidémies d’herpès circiné et actuellement il n’y a pas de recommandation reposant sur des preuves (evidence based…) en ce qui concerne la durée de l’éviction requise pour échapper à la propagation de l’infection. Mais dans ce cadre des mycoses, les sportifs sont également très exposés à une atteinte des pieds, fort justement dénommée pied d’athlète, qu’il s’agisse d’intertrigo et/ou de desquamation et sécheresse plantaire. Plusieurs traitements efficaces sont bien sûr disponibles mais n’oublions pas la prévention : ne pas porter de chaussettes en coton (!) car celui-ci retient l’humidité, se doucher immédiatement après la fin de la compétition ou de l’entraînement et porter des « flip flops » (autrement dit des tongs) dans les douches et les vestiaires ! Et le Dr Adams de rappeler que coaches, entraîneurs et sportifs doivent être conscients des nombreux dangers cutanés qui les guettent et qu’il faut consulter sans tarder un dermatologiste dès qu’ils constatent la moindre anomalie au niveau de leur peau.

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