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Allergologie

Publié le 06 aoû 2006Lecture 2 min

L’éducation du patient au cœur de la prise en charge de l’anaphylaxie

Dr Geneviève Démonet
Vienne, 14 juin 2006. Le médecin généraliste est au premier plan dans la prise en charge immédiate de l’anaphylaxie aiguë. Il doit assurer la réanimation cardio-respiratoire, placer le sujet en décubitus avec surélévation des pieds et bien sûr injecter de l’adrénaline en IM (face externe de la cuisse). Antihistaminiques IV, nébulisation de salbutamol et corticoïdes sont également utilisés en fonction des autres symptômes.
La prise en charge au long cours est cependant évidemment également importante : le facteur déclenchant doit être identifié et des mesures mises en œuvre pour limiter les risques de récidive. Les mesures strictes d’éviction sont ainsi expliquées au patient et, lorsque cela est possible, une immunothérapie spécifique est proposée (accidents aux hyménoptères).  Il est essentiel que le sujet porte sur lui une carte précisant qu’il est allergique et connaisse le plan d’urgence à suivre en cas d’accident comportant en particulier le recours à un stylo auto-injecteur d’adrénaline.  Celui-ci, qui représente un réel progrès par rapport aux seringues du passé, n’est malheureusement pas disponible dans tous les pays (la moitié). Deux dosages existent : 0,15 mg (au-dessous de 20 kg de poids corporel) et 0,30 mg (plus de 20 kg), ce qui ne permet pas de respecter la posologie chez certains enfants (la dose peut être trop importante ou au contraire insuffisante). Se pose enfin le problème de la non-utilisation du médicament soit parce que les symptômes d’anaphylaxie ne sont pas reconnus, soit par crainte de l’injection d’adrénaline ou encore par  une confiance exagérée dans les traitements oraux. Or les études menées jusqu’ici ont montré que les antihistaminiques, s’ils permettent de réduire prurit et urticaire, n’ont aucune efficacité sur les symptômes respiratoires ni sur le choc anaphylactique. L’adrénaline sublinguale, absorbée très rapidement pourrait représenter une alternative de choix à l’avenir, dès que cette technique sera validée. Deux messages simples sont à retenir : il est impératif que le patient sache reconnaître les symptômes de l’anaphylaxie et n’hésite pas à utiliser l’adrénaline…

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