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Cancérologie

Publié le 08 mar 2007Lecture 2 min

Intérêt de l’application d’imiquimod après électrocuretage dans le traitement des carcinomes baso et spino cellulaires

Dr Marie-Line Barbet
L’imiquimod est désormais utilisé en pratique courante dans le traitement des kératoses actiniques et des carcinomes basocellulaires (CBC) superficiels. Deux études présentées à ce congrès soulignent l’intérêt d’associer l’application d’imiquimod 5 % et l’électrocuretage pour les carcinomes baso et spinocellulaires lorsque ces lésions sont situées dans des zones à haut risque, c'est-à-dire présentant des kératoses actiniques, où il est alors difficile de réaliser une exérèse en zone saine.
Dans la première étude, 100 patients âgés de 34 à 94 ans (71 % d’hommes) présentant tous un CBC superficiel ou  nodulaire confirmé à l’histologie et ayant tous des antécédents de CBC ont subi une exérèse de leur lésion par électrocuretage qui a été suivie dix jours après par l’application d’imiquimod 5 % sur toute la zone d’intervention, une fois par jour, 5 jours par semaine pendant six semaines. Les réactions locales ont été constantes, de modérées à sévère. Vingt-sept biopsies ont été réalisées sur des lésions suspectes au cours de la période de suivi de trois mois : 3 ont montré une récidive. Le deuxième essai a concerné également 100 malades âgés de 46 à 96 ans (62 % d’hommes), porteurs de carcinomes spino-cellulaires (CSC) majoritairement de type superficiel bien différencié. Tous ces sujets avaient aussi des antécédents de CSC. Toutes les tumeurs ont été traitées par électrocuretage aussi complet que possible et l’imiquimod a été appliqué dix jours après selon les mêmes modalités que précédemment. La tolérance a été ici bien meilleure, les patients se plaignant essentiellement de sensation de brûlure et de démangeaisons au site d’application. A trois mois, 27 patients présentaient encore une lésion suspecte qui a été biopsiée avec un résultat positif dans trois cas. Au cours du suivi qui a duré 36 mois, un seul malade a présenté une récidive de sa tumeur. Ces deux études illustrent l’intérêt d’associer les applications d’imiquimod à l’exérèse électrochirurgicale pour contrôler les carcinomes cutanés situés dans des lésions à risque et lorsque une exérèse carcinologiquement satisfaisante ne peut être obtenue. Il reste à évaluer sur le long terme les résultats d’une telle approche.

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