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Allergologie

Publié le 25 juin 2009Lecture 2 min

Immunothérapie épicutanée : une nouvelle approche du traitement de l’allergie au lait de vache…

Dr Geneviève Démonet
La désensibilisation se fait habituellement par voie injectable sous-cutanée ou par voie sublinguale. L’administration systémique de l’allergène expose cependant à des réactions sévères. C’est particulièrement vrai pour le traitement de l’allergie alimentaire qui n’en est qu’aux balbutiements. La voie sous-cutanée n’est que peu utilisée en raison de réactions secondaires majeures. Les voies sublinguales et orales sont prometteuses avec un succès intéressant pour la voie sublinguale avec la noisette.
Une nouvelle approche, la voie épicutanée, vient de faire l’objet d’une étude dans l’allergie au lait de vache chez l’enfant, après plusieurs travaux chez la souris. L'étude a été menée en double aveugle dans 2 centres à Paris et à Nantes sur 19 enfants de 3 ans d'âge médian. Le groupe actif comportait 11 enfants et le groupe placebo 8. L’allergène a été appliqué sur la peau par l’intermédiaire d’un Viaskin°. Il s'agit d'un patch-test dans lequel on introduit de la poudre de lait sans aucun adjuvant ni excipient. Le lait se désolidarise rapidement du support, et passe en solution dans la sueur. Il diffuse dans la partie superficielle de la couche cornée où il est pris en charge par les cellules immunitaires (cellules de Langerhans) sans passage systémique et donc théoriquement sans réactions sévères. Une dose de 1 ml de lait de vache a été appliquée un jour sur 2 avec cette méthode. Les effets secondaires ont été mineurs dans le groupe traité par immunothérapie épicutanée et comparables au groupe placebo. Après 3 mois de traitement, les enfants traités ont toléré une dose de lait supérieure à celle des sujets contrôles. Cette technique innovante et simple d’utilisation est prometteuse. Tolérance et efficacité restent cependant à confirmer à plus grande échelle avec le lait de vache mais aussi, pourquoi pas, avec d’autres allergènes.

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