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Allergologie

Publié le 06 aoû 2006Lecture 2 min

Diagnostic de l’allergie alimentaire : le test de provocation orale demeure souvent indispensable

Dr Geneviève Démonet
Vienne, 12 juin 2006. Le diagnostic d’une allergie alimentaire est évident lorsqu’une histoire clinique typique est associée à des prick-tests cutanés positifs. Il est plus long et difficile en cas de dermatite atopique et mettra en jeu prick-tests cutanés, dosage des IgE spécifiques et atopy patch-tests. Il reste à savoir si ces examens permettent actuellement, d’éviter le test de provocation orale.
La détermination de valeurs seuils d’IgE spécifiques au-delà desquelles, l’allergie serait certaine et le test de provocation orale inutile, a été d’abord menée par une étude conduite par Sampson en 2001 : ils seraient respectivement de 7 kU/l pour le blanc d’oeuf, 15 kU/l  pour le lait de vache, 20 kU/l pour le poisson et 14 kU/l pour l’arachide.  Cependant, plusieurs études ultérieures ont donné des valeurs différentes en fonction des pays. L’application pratique de ces données chiffrées est donc quelque peu difficile pour trois raisons : peu d’enfants sont concernés par ces valeurs seuils, celles-ci diffèrent selon les pays et pour plusieurs allergènes, la détermination de seuils reste impossible. L’utilisation du rapport IgE spécifiques sur IgE totales n’apporte semble-t-il pas plus d’information. Plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer les différences de valeurs seuils selon les études : différence de population, preuve de l’allergie alimentaire de niveau différent (histoire clinique seulement ou test de provocation), critères de positivité des tests (vomissement isolé ou vomissements itératifs), type de maladie, définition des manifestations retardées (quelques heures ou quelques jours ?), âge des patients, type de test utilisé pour le dosage des IgE… Les mêmes problèmes surviennent avec les valeurs seuils des prick-tests cutanés (PTC) et l’on peut dire que le rapport diamètre de la papule sur diamètre de l’histamine n’apporte pas beaucoup plus de renseignements. Les atopy-patchs tests (APT) ont une spécificité très élevée mais une mauvaise sensibilité. Ils seront donc pratiqués en cas de négativité des PTC ou des IgE spécifiques. Il faut signaler de plus qu’aucun autre test (IgG spécifiques, tests cytotoxiques…) n’a été validé jusqu’ici. Au total, selon B Niggerman, l’association des PTC avec les APT ou des APT avec les IgE spécifiques donnerait les meilleurs résultats diagnostiques. En pratique, si les différents tests ne permettent pas de conclure à une allergie de façon formelle, le test de provocation s’impose. C’est encore malheureusement le cas chez un grand nombre d’enfants…

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