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Cosmétologie, Esthétique

Publié le 03 jan 2010Lecture 2 min

Cosmétiques et cosméceutiques en dermatologie

Dr Wafa Ouazzani
Introduit par Albert Kligman, le terme de cosméceutiques fait référence à des cosmétiques contenant des principes actifs…dont l’efficacité n’est pas réellement démontrée. Ils sont largement employés en dermatologie notamment dans l’indication de la prévention du vieillissement cutané, avec en particulier l’utilisation des anti-oxydants destinés à lutter contre les radicaux libres générés par l’exposition solaire, le tabagisme etc. Ces radicaux libres sont en effet susceptibles d’altérer l’ADN, les protéines, les membranes cellulaires. Diverses substances sont reconnues comme ayant des propriétés anti-oxydantes : la vitamine E, le coenzyme Q ou ubiquinone, encore peu étudié et exploité, l’idépénone doué semble-t-il d’un fort pouvoir antioxydant mais pouvant être à l’origine de dermatite de contact, le lycopène, également anti-oxydant puissant, la vitamine C, la seule pour laquelle on aurait démontré une action curative sur les rides, le thé vert, la plante de café.
Restaurer la fonction barrière Dans le cadre de la dermatite atopique, l’emploi des cosméceutiques a pour but de restaurer la barrière cutanée. On note en effet dans la peau lésionnelle une augmentation de la perte d’eau et P Elias a démontré en 2003 une corrélation entre le SCORAD et le degré d’évaporation de l’eau à la surface cutanée.  Une relation est également constatée entre l’augmentation de la perte en eau et une plus grande densité des cellules de Langerhans, à l’origine d’une augmentation de l’inflammation et de la prolifération épidermique. Enfin, la pénétration des allergènes et des bactéries est facilitée au niveau de la peau atopique par rapport à la peau normale. La fonction barrière de la peau, repose sur des mécanismes complexes où tous les lipides sont impliqués et pas seulement les céramides dont le taux est cependant fortement diminué dans la peau lésionnelle. Par ailleurs l’utilisation habituelle des corticoïdes locaux pour lutter contre l’inflammation dans la dermatite atopique, est responsable d’une destruction des desmosomes et donc d’une altération de la fonction barrière. Cela justifie encore l’emploi d’émollients pour améliorer et restaurer cette fonction. T luger et J Stadler ont ainsi démontré dans une étude menée sur 131 patients atteints de dermatite atopique, que l’application d’un émollient deux fois par jour entraînait en 6 semaines une diminution du SCORAD (diminution du prurit, de l’érythème, de l’extension des lésions). Quel que soit le traitement choisi pour la dermatite atopique, il doit comporter des émollients et il faut éduquer les patients pour qu’ils les emploient régulièrement. Attention au PPD Qui dit cosmétique, dit aussi risque d’allergie. Une équipe danoise est revenue sur les risques de sensibilisation liés au paraphénylène diamine (PPD). Au Danemark, on fait 10 millions de teinture de cheveux par an. Or les couleurs claires contiennent entre 0,02 à 0,39 % de PPD, les blondes entre 0,14 et 1,34 et les foncées entre 0,74 et 2 %...et le PPD est sensibilisant à la concentration de 0,01 % ! Dans ce pays, une sensibilisation au PPD (avec prurit, érythème, desquamation) est observée chez 5 % des utilisateurs (vs 14 % en Grande Bretagne). Dix-neuf à 35 % des coiffeurs ont des tests positifs au PPD. Le risque de sensibilisation est identique pour les teintures de cils et de sourcils. Enfin, les tatouages au PPD sont interdits en Europe. Mais il faut prendre garde aux tatouages semi permanents de couleur noire qui peuvent contenir du PPD.

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