publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Cancérologie

Publié le 09 jan 2008Lecture 1 min

Comment distinguer un lymphome d’un pseudo-lymphome cutané ?

Dr Patrice Plantin
Le dermatologiste est souvent confronté à des lésions cutanées persistantes dont l’histologie pose parfois problème faisant évoquer soit un lymphome (essentiellement un lymphome B cutané) soit un pseudo-lymphome quelle qu’en soit l’origine. Rappelons tout d’abord que, cliniquement, le pseudo-lymphome cutané concerne en général la femme jeune plus souvent que l’homme (3 femmes pour 1 homme), les lésions siègent plutôt au niveau du visage et sont stables ou même régressives. A l’inverse, le lymphome B cutané concerne plutôt l’homme (rapport de 2 hommes pour 1 femme), au-delà de 55 ans, avec une topographie plutôt tronculaire même si d’autres localisations comme le cuir chevelu sont décrites. Les lésions lymphomateuses sont volontiers ulcérées et irrégulières avec une tendance à la croissance progressive.
Tout l’intérêt de cette discussion tient au fait que des lésions cutanées induites par une infection borrélienne ou bien un simple nodule scabieux peuvent être indiscernables  d’un authentique lymphome. Par ailleurs, on décrit, avec certains traitements (allopurinol, IEC, anti-épileptiques), des tumeurs cutanées pseudo-lymphomateuses extrêmement inquiétantes. Quelle est la meilleure méthode pour différencier lymphome et pseudo-lymphome ? C’est à l’évidence la confrontation anatomo-clinique car ni le clinicien ni l’anatomopathologiste n’ont réellement à eux seuls les moyens de trancher. L’histopathologiste retrouve parfois des éléments en faveur du lymphome comme le caractère massif de l’infiltrat lymphoïde ou des immunomarquages significatifs d’un processus tumoral ou encore une mono-clonalité évocatrice même si cette dernière est parfois absente au cours d’authentiques lymphomes. Si cependant le diagnostic de lymphome est confirmé, le bon pronostic de ces lymphomes B épidermotropes doit toujours amener à discuter sans urgence le traitement le mieux adapté qui peut être une radiothérapie localisée ou bien, actuellement, le Mabthera® (rituximab) par voie systémique ou par voie locale.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

Vidéo sur le même thème