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Cosmétologie, Esthétique

Publié le 17 aoû 2011Lecture 2 min

Comment combiner le traitement combiné du vieillissement cutané

Dr Marie-Line Barbet
La prise en charge du vieillissement fait appel à différentes approches : peelings, produits de comblement, toxine botulique, laser, qui toutes ont des indications préférentielles et peuvent se combiner. Il se pose alors le problème de possibles interactions notamment entre les produits injectés et le laser, interactions sur lesquelles il convient de se pencher pour pouvoir établir un « calendrier » des interventions.
Deux paramètres sont à considérer avec le laser : la profondeur d’action et la température dégagée au niveau des tissus. Ainsi les lasers ablatifs provoquent une vaporisation jusqu’au derme superficiel à moyen et les lasers fractionnés jusqu’au derme profond. Les lésions thermiques générées par les lasers consistent en une dissociation des ponts de collagène à 63 °C  (suivie d’une néocollagenèse). Mais qu’en est-il de la thermocoagulabilité des produits injectés dans le traitement du vieillissement cutané ? La toxine botulique est injectée dans le muscle et est donc hors d’atteinte des techniques laser. Elle optimise les résultats obtenus par ce dernier et si aucune recommandation n’est à donner sur le calendrier des traitements par toxine botulique et laser, il est peut-être opportun de faire le laser d’abord. En ce qui concerne les acides hyaluroniques, il existe en revanche une grande variété de produits et de techniques d’injections, de sorte que l’implant peut se situer à des profondeurs très variables. Une étude menée chez le porc montre ainsi qu’il y a migration de l’acide hyaluronique en cas d’exposition à des lasers fractionnés ablatifs et non ablatifs. En revanche, la radiofréquence, les IPL, le Laser Nd :yag n’ont pas d’impact. Une étude de MP Goldman et coll. menée chez 36 patients ayant reçu des injections d’acide hyaluronique au niveau des sillons nasogéniens puis traités d’un seul côté par différents lasers (hormis les lasers fractionnés qui n’existaient pas au moment de l’étude) n’objective aucune différence de correction jusqu’à 56 jours après. Globalement, le principal problème semble se poser entre injection d’acide hyaluronique et lasers fractionnés en particulier ablatifs avec un risque de dépolymérisation des acides hyaluroniques et un risque accru d’inflammation. Dans l’état actuel des choses, il semble licite de recommander de faire précéder (d’au moins 2 semaines) les injections d’acide hyaluronique par le laser. 

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