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Allergologie

Publié le 01 juin 2008Lecture 2 min

Allergie alimentaire sévère : une augmentation de près de 50 % chez l’enfant

Dr Geneviève Démonet
L'épidémiologie de l'allergie alimentaire repose classiquement sur des enquêtes par questionnaire dans la population générale, et sur des études de cohortes utilisant tests cutanés, dosage d'IgE spécifiques, voire tests de provocation.
En fonction du niveau de preuve recherché, la prévalence de l'allergie alimentaire varie de 34 % (déclaration du patient) jusqu'à 1,2 à 3,4 % (test de provocation positif). L'actualité est dominée par une augmentation drastique de l'anaphylaxie sévère. Le nombre de cas d'anaphylaxie alimentaire a ainsi augmenté, en France, de 28 % pendant les six dernières années. Le réseau d'allergovigilance, réunissant plus de 400 allergologues déclarant les cas d'anaphylaxie sévère (ayant bénéficié d'un bilan exhaustif) a permis de révéler que l’augmentation de l'anaphylaxie alimentaire concerne les enfants : 48 % de l'ensemble des cas en 2008. Les accidents mortels d’anaphylaxie alimentaire ont doublé en Australie de 2002 à 2004 et concernent un plus large éventail d’aliments que dans le passé. La fréquence des allergènes incriminés varie en fonction des études, des populations  concernées et des habitudes alimentaires. Lait, oeuf, arachide, fruits à coque sont toujours les premiers allergènes chez l'enfant. Prunoïdés (pomme, pêche, poire…), fruits du groupe latex (avocat, banane, châtaigne, kiwi), fruits à coque, apiacés (céleri, carotte, épices…) et  blé sont prédominants chez l'adulte. La noix de cajou est responsable de réactions sévères. De nouveaux allergènes ont été repérés et, pour certains, bénéficient d'un étiquetage obligatoire : c'est le cas du lupin, des mollusques, des protéines de lait de chèvre et de brebis. Sarrasin et isolats de blé nécessitent une vigilance particulière mais leur étiquetage n’est pas encore obligatoire. Il faudra probablement prêter attention dans l’avenir aux tableaux cliniques émergents tels que l'oesophagite à éosinophile, majoritairement liée aux allergènes alimentaires, et dont les cas ont été multipliés par dix entre 1989 et 2004...

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