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Acné

Publié le 25 nov 2020Lecture 3 min

Aklief®, premier rétinoïde topique indiqué dans l’acné du tronc

C. FABER, Paris

Avec l’arrivée de Aklief® (trifarotène)*, on dispose pour la première fois d’un rétinoïde topique autorisé pour le traitement de l’acné du tronc, une atteinte fréquemment associée à l’acné du visage.

* Aklief® est indiqué chez les patients âgés de plus de 12 ans dans le traitement cutané de l’acné vulgaire du visage et/ou du tronc en présence de comédons, papules et pustules (RCP). La littérature comporte peu de publications sur la prévalence de l’acné du tronc. D’après les six études disponibles à ce jour, entre 36,1 % et 50 % des patients présentant une acné du visage ont aussi des lésions au niveau du tronc(1). En France, cette association est retrouvée chez 35,7 % à 48,8 % des femmes acnéiques. Dans l’acné du tronc, qui concerne plus souvent les hommes que les femmes, les comédons ouverts sont plus fréquents et de taille plus importante que dans l’acné du visage. Cette atteinte se caractérise aussi par la fréquence des cicatrices atrophiques, mais aussi hypertrophiques, surtout chez le garçon. Ses diagnostics différentiels sont les folliculites à Pytirosporum, à Candida ou à Staphylococcus aureus, les folliculites médicamenteuses et l’hidradénite suppurée (maladie de Verneuil) avec l’acné conglobata notamment. L’acné du tronc ne fait l’objet d’aucune recommandation thérapeutique spécifique, européenne, mon diale (Global Alliance) ou nationale (Canada, France). La carte d'identité du trifarotène Les actions des rétinoïdes sur les cellules sont médiées par deux types de récepteurs nu cléaires : le récepteur de l’acide rétinoïque (RAR) et le récepteur X des rétinoïdes (RXR) avec, pour tous les deux, trois isoformes (a, ß, y). Premier rétinoïde de quatrième génération, le trifarotène est un agoniste puissant et sélectif du RAR-y(2). Sa sélectivité est plus de 20 fois supérieure à celle des RAR a et ß. Le trifarotène est actif et stable dans les kératinocytes, mais sa métabolisation rapide par les microsomes hépatiques hu mains laisse présager une meilleure sécurité. Outre son activité comédolytique, ce rétinoïde topi que à la concentration de 0,01 % présente un intérêt particulier du fait de ses propriétés anti-inflammatoires et anti-pigmentation. De plus, le trifarotène active puissamment à la fois les gènes connus pour être modulés par les rétinoïdes et d’autres gènes. Ces nouveaux gènes activés sont impliqués dans la protéolyse, le transport et l’hydratation de la peau, et l’adhésion cellulaire. Des essais de phase 3 à grande échelle  Le trifarotène est le premier rétinoïde topique ayant fait l’objet d’essais cliniques randomisés à grande échelle dans l’acné du visage et du tronc : PERFECT 1 (n = 1 208 patients principalement des États-Unis) et PERFECT 2 (n = 1 212 patients majoritairement européens)(3). Ses effets ont été évalués par rapport à un véhicule appliqué une fois par jour sur le visage et le tronc pendant 12 semaines. La crème à base de trifarotène (50 μg/g) a répondu à tous les critères d’efficacité primaires (IGA [Investigator’s Global Assessment], nombre de lésions inflammatoires et rétentionnelles au niveau du visage) et secondaires (PGA [Physician’s Global Assessment], nombre de lésions inflammatoires et rétentionnelles sur le tronc). Au niveau du visage, le taux de succès IGA était de 29,7 % (PERFECT 1) et 42,8 % (PERFECT 1) à la semaine 12 versus 20 % et 25,8 % avec le véhicule (p < 0,001). De même, au niveau du tronc, les résultats sont en faveur du trifarotène avec une différence du taux de réussite PGA de respectivement 10,7 % et 12,7 % dans les deux études par rapport au véhicule (p < 0,001). L’efficacité du trifarotène se traduit également par une réduction significative des lésions inflammatoires dès la 2e semaine sur le visage et dès la 4e semaine sur le tronc, et des lésions non inflammatoires. Son profil de sécurité et de tolérabilité locale est acceptable et gérable y compris lorsqu’il est appliqué sur de grandes surfaces du tronc. D’après l’étude ouverte non comparative SATisFY de 52 semaines, qui confirme la bonne tolérance du trifarotène sur le long terme, il n’y a pas de plateau d’efficacité(4). Les taux de succès IGA et PGA s’améliorent en effet avec le temps, passant de respectivement 26,6 % et 38,6 % à 12 semaines à 65,1 % et 66,9 % à 1 an.

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