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Infectiologie

Publié le 25 sep 2023Lecture 2 min

Penser à dépister les arboviroses en France métropolitaine : un enjeu de santé publique

Hélène MASCITTI, service d’onco-hématologie, hôpital Mignot, Versailles, service d’immuno-dermatologie, hôpital Ambroise-Paré, AP-HP, Boulogne-Billancourt

La mondialisation des échanges et le changement climatique font que certaines maladies vectorielles considérées comme « tropicales » s’étendent depuis quelques décennies dans des secteurs géographiquement épargnés jusque-là.

Alors que les Antilles françaises sont, elles, habituées à la gestion épidémique d’arbovirose et à la lutte antivectorielle, la métropole reste en alerte quant à ce risque du fait de l’implantation grandissante du moustique-tigre sur le territoire français. Annuellement, Santé publique France (SPF) coordonne, en lien avec les agences régionales de santé (ARS), la surveillance renforcée saisonnière de mai à novembre de trois principales arboviroses : la dengue, le chikungunya et zika. Celles-ci sont à déclaration obligatoire, avec signalement immédiat par les professionnels de santé aux autorités sanitaires, de tous les cas confirmés biologiquement(1). Depuis plusieurs décennies, la distribution géographique du moustique vecteur de la dengue et du chikungunya, Aedes albopictus, aussi appelé moustique-tigre, s’est étendue à la faveur du transport marchand. Ce moustique est un vecteur compétent mais secondaire pour le virus zika qui est préférentiellement transmis par Aedes aegypti. Originaire d’Asie du Sud-Est, le moustique-tigre s’est diffusé d’est en ouest et a atteint l’Europe pour la première fois en 1979 (Albanie) avant d’atteindre l’Italie en 1990 puis le sud de la France en 2004. Il s’agit de l’espèce de moustique la plus invasive au monde, désormais implantée sur une grande partie du territoire français(2).   ÉTAT DES LIEUX EN FRANCE EN 2023*   Les départements avec implantation documentée d’Aedes albopictus au 1er mai 2023 sont selon SPF : Ain, Aisne, Allier, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Ardèche, Ariège, Aude, Aveyron, Bas-Rhin, Bouches-du-Rhône, Cantal, Charente, Charente-Maritime, Cher, Corrèze, Corse-du-Sud, Côte-d’Or, Deux-Sèvres, Dordogne, Doubs, Drôme, Essonne, Gard, Gers, Gironde, Haute-Corse, Haute-Garonne, Hautes-Alpes, Haute-Loire, Hautes-Pyrénées, Haute-Savoie, Haut-Rhin, Hauts-de-Seine, Haute-Vienne, Hérault, Ille-et-Vilaine, Indre, Indre-et-Loire, Isère, Jura, Landes, Loir-et-Cher, Loire, Loire-Atlantique, Loiret, Lot, Lot-et-Garonne, Lozère, Maine-et-Loire, Mayenne, Meurthe-et-Moselle, Nièvre, Paris, Puy-de-Dôme, Pyrénées-Atlantiques, Pyrénées-Orientales, Rhône, Saône-et-Loire, Savoie, Seine-et-Marne, Seine–Saint-Denis, Tarn, Tarn-et-Garonne, Val-de-Marne, Var, Vaucluse, Vendée, Vienne, Yvelines, Val-d’Oise. Du 1er mai au 8 septembre 2023, 699 cas de ces trois arboviroses ont été identifiés en France métropolitaine. Les cas importés sont les plus fréquents (n = 692) mais 3 foyers de cas autochtones ont été identifiés dans les régions PACA et Occitanie (n = 7)(3). * Données SPF au 8 septembre 2023.

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