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Plaies et cicatrisation

Publié le 09 mar 2008Lecture 2 min

Prévention de l’escarre en milieu non hospitalier : difficultés et déceptions

Dr Julie Perrot
Les résultats d’une enquête nationale, l’enquête SENTINEL, ayant évalué, en France, en médecine praticienne, l’incidence des escarres chez les sujets non hospitalisés, ont été présentés à l’occasion de la 12e Conférence nationale des plaies et cicatrisations, par les Dr J.-C. Kerihuel et B. Barrois.
Une vaste population d’étude bénéficiant de mesures préventives Cette enquête, prospective, a impliqué 202 médecins et 1 133 patients. Elle a porté sur des patients initialement indemnes de toute escarre, chez lesquels une prévention a été mise en œuvre ou renforcée, et a évalué à 30 à 40 jours l’état des talons et du bassin. La population d’étude était âgée en moyenne de 80,5 ± 10,5 ans et comptait 64 % de femmes ; 58 % des patients étaient suivis à domicile, 25 % avaient une démence et 21 % une séquelle d’accident vasculaire cérébral. Une incidence d’escarre de près de 4,6 %, sur un mois, en dépit de la prévention Les résultats montrent, chez 1 002 patients, au bout d’un suivi moyen de 36 ± 17 jours, au cours duquel les mesures préventives ont été estimées parfaitement suivies dans 95 % des cas, la présence d’une rougeur persistante dans 16,6 % des cas, d’une phlyctène dans 2,6 % des cas ou d’une nécrose dans 2 % des cas. Cette enquête laisse apparaître, dans cette population de plus de 1 000 patients âgés non hospitalisés, une incidence de survenue d’une escarre, sur un mois, de l’ordre de 4,6 %, malgré les mesures préventives appliquées. Les auteurs attirent l’attention sur la nécessité d’adaptation des outils d’évaluation du niveau de risque à cette population hétérogène. La valeur prédictive du risque de survenue d’une escarre utilisant la grille de risque du CHU d’Angers, sur laquelle s’est appuyée cette enquête, leur est apparue moins applicable qu’en milieu hospitalier, mais toutefois utilisable en milieu non hospitalier sous réserve d’être complétée par l’évaluation clinique régulière des patients.

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