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Cosmétologie, Esthétique

Publié le 30 avr 2024Lecture 2 min

Réflexions sur les questions d’éthique en médecine esthétique

Hugues CARTIER et Sébastien GARSON, directeurs scientifiques de l’IMCAS (The International Master Course on Aging Science)

" En tant que praticiens engagés dans le domaine de la médecine esthétique, nous considérons qu’une approche éthique est fondamentale pour garantir des soins de qualité tout en respectant les bonnes pratiques et les avancées scientifiques. Le bien-être des patients demeure au cœur de nos préoccupations, et cela se traduit par des engagements concrets.

La clarté et la simplicité dans la communication sont des piliers essentiels de notre pratique. Un diagnostic précis, dépourvu de jugement personnel, permet d’établir une base solide pour expliquer aux patients les options disponibles ainsi que les limites de ce qui est réalisable. Lorsqu’il s’agit de collaborer avec des psychologues, notre approche reste sélective, réservant cette option à des cas exceptionnels. Plutôt que de recommander systématiquement une consultation psychologique, nous préférons adopter des approches plus nuancées, adaptées à la situation de chaque patient, en particulier pour ceux envisageant des transformations physiques importantes, comme les personnes transgenres. Dans le domaine éthique, des questions cruciales émergent, notamment en ce qui concerne la préjuvénation. À quel âge devrait-on commencer certains traitements, et quelles recommandations convient-il de faire aux patients ? Ces réflexions s’appliquent également aux interventions sur des mineurs, une pratique que nous acceptons dans certains cas précis, tout en étant attentifs aux risques et aux limites éthiques associés. Face à ces enjeux, il est primordial de trouver un équilibre entre la liberté des patients à entreprendre les actes médicaux qu’ils souhaitent et la responsabilité des médecins à s’assurer que les patients sont suffisamment informés pour faire leurs choix en Réflexions sur les questions d’éthique en médecine esthétique toute conscience. Bien que des restrictions d’indication existent en France, la tentation financière peut parfois influencer les choix des praticiens, brouillant ainsi la frontière entre éthique médicale et enjeux financiers, alors même que cela est totalement contraire à la déontologie de notre profession. Les médecins jouent un rôle central dans la préjuvénation, et il est impératif que chacun adopte une position juste et médicale. L’abus marketing de certains praticiens, sur les réseaux sociaux tels que Instagram, et l’importance croissante des influenceurs se faisant les relais d’actes de médecine esthétique nous amènent à réfléchir sur la notion d’information des patients et des publics les plus jeunes. Une responsabilité accrue incombe également aux médecins en matière d’information et de communication responsable. Bien que certains pays autorisent des pratiques plus permissives, en France, il est essentiel de lutter contre la tentation du racolage, notamment sur les réseaux sociaux. L’IMCAS s’engage ainsi avec un discours cohérent et sans équivoque sur ces questions, mettant en avant une information transparente sur les implications des traitements esthétiques. La quête d’une médecine esthétique éthique et responsable nécessite une réflexion approfondie sur les pratiques actuelles et un engagement collectif en faveur d’une ambition commune, dans l’intérêt premier des patients." D’après le dossier de presse de l’IMCAS, janvier 2023.

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