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Plaies et cicatrisation

Publié le 07 mar 2010Lecture 2 min

La TPN en pratique

Dr Marie-Line Barbet
Le traitement par pression négative, (TPN) ou VAC® (pour Vacuum Assisted Closure®) Therapy apparu il y a une dizaine d’années et réservé au début essentiellement à la chirurgie plastique a peu à peu conquis d’autres spécialités médicales et chirurgicales concernées par la prise en charge des plaies aiguës et chroniques.
Elle  consiste à maintenir les plaies sous une pression négative ce qui crée une aspiration continue concourant à  éliminer l’exsudat et stimuler le recrutement des polynucléaires neutrophiles et des macrophages pour la détersion de la plaie. La mise en tension des tissus favorise dans un second temps la formation du tissu de granulation. La vascularisation est améliorée avec moins de phénomènes de nécrose. Différentes plaies aiguës ou chroniques sont susceptibles d’être traitées par la TPN, ulcères, escarres, mais aussi brûlures, greffes etc.   Plusieurs communications au cours de ce congrès ont abordé la TPN en pratique. L Teot de Montpellier a fait part des données du projet STIC TPN mis en place en 2005 et impliquant 28 CHU, CH et centres anti-cancéreux. Au total 177 plaies aiguës et 216 plaies chroniques ont bénéficié de la TPN (vs 36 plaies aiguës et 308 plaies chroniques non traitées par cette méthode).  Les résultats sont nettement en faveur de la TPN en péri-opératoire, dans la prise en charge des plaies aiguës et certaines plaies chroniques en particulier les plaies du pied diabétique. La question du coût de la TPN par rapport aux pansements modernes reste cependant à débattre.  Une équipe de Saint-Etienne rapporte son expérience sur 310 patients traités par VAC® entre novembre 2002 et octobre 2009 : 32 % avaient une plaie opératoire, 23 % une plaie traumatique, 22 % une escarre, 17 % un ulcère et 6 % une plaie diabétique. De bons résultats ont été obtenus dans 77 % des cas (avec des variations selon les indications), la durée moyenne du traitement étant de 17 jours (4 à 125), de moins en moins longue avec les années. Le coût journalier moyen est de 95 euros.  Au CHRU de Montpellier, 161 patients ont bénéficié de la TPN (172 plaies) en 2008. Les durées de traitement en fonction du type de plaie ont été comparées à celles recommandées par un rapport d’expert publié en 2004. Elles étaient conformes pour les escarres (2,2 semaines en moyenne), les plaies abdominales (2,8 semaines) postopératoires (2,5 sem) et traumatiques (2,8 sem), les plaies du pied diabétique (4,1 sem) et les ulcères de jambe (1,9 sem) mais ne l’étaient pas dans d’autres indications comme les brûlures (0,2 sem), les désunions de lambeaux (3,5 sem), les traitements post greffe (1,2 sem) qui représentent des indications particulières où le niveau de cicatrisation requis varie. Quoi qu’il en soit la TPN est manifestement devenue une technique incontournable pour la prise en charge des plaies en pratique.

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